Des maîtres d'art d'exception : reportage ce dimanche sur TF1.

Des maîtres d'art d'exception : reportage ce dimanche sur TF1.

Ils sont une centaine en France à avoir reçu le titre prestigieux de Maître d’Art : la reconnaissance suprême pour les artisans ! Nommés par le Ministère de la Culture, ils sont distingués pour leur excellence et leur savoir-faire, mais, en contrepartie, l’Etat leur confie une mission : transmettre leur connaissance à un apprenti pour qu'après eux, leur savoir ne disparaisse pas.

Pendant plusieurs mois, les équipes de « Reportages Découverte » ont suivi 4 maîtres d'art qui ont un point commun : ils ont un secret qu'ils doivent désormais partager...

A voir ce dimanche après-midi sur TF1. vers 14h45.

Bertrand est facteur d’orgue . Il entretient, accorde et construit des orgues. L’apprentissage de Virgile, son élève, commence sur le plus grand orgue de France : celui de Notre Dame à Paris. « Tu ne vois là que la partie émergée de l’iceberg. C’est une machine grande comme un immeuble de 3 étages avec plus de 8000 tuyaux ! Allez, nous allons entrer dans les entrailles de la bête ! L’orgue est le seul instrument dans lequel on peut entrer, on entre ni dans un piano ni dans un violon mais dans un orgue… Oui ! » Bertrand monte, démonte et accorde, sous l’œil de Virgile, les tuyaux qui « parlent mal »… « un tuyau est comme un homme, il parle, a une bouche, des oreilles, une hanche, un diaphragme et un pied. Il faut lui donner la bonne élocution ». Virgile mettra plusieurs années avant de trouver ses repères et de maîtriser cette forêt de tubes à Notre Dame. En attendant, Bertrand lui apprendra à fabriquer des orgues et, surtout, lui confiera une mission importante : celle de superviser seul le montage d’un orgue dans une église, pièce par pièce.

Jacques est le seul en Europe à savoir fabriquer du papier traditionnel comme on le faisait au 17ème siècle. Dans son moulin, près d’Angoulême, il réalise des feuilles à la main selon une technique ancestrale : il fait pourrir des morceaux de chiffons dans de l’eau afin de créer une pâte qui deviendra ensuite du papier. Seul garant de ce savoir-faire, il a choisi Amandine pour lui transmettre ses secrets et son tour de main

Céline, elle, est restauratrice et conservatrice de cuir, près de Grenoble. Elle est la seule en France à savoir restaurer des objets en cuir datant tant de l’antiquité que du 20ème siècle. Elle a choisi Marie comme élève. Son apprentissage commence sur une tenture en cuir qui vient d’arriver à l’atelier. C’est un devant d’église, en cuir peint et doré, datant du 17ème siècle : une pièce très rare qui a traversé les siècles, tant bien que mal, avec quelques rafistolages maison.

Enfin, Hervé est le dernier sculpteur lapidaire de France : il taille et façonne des pierres semi-précieuses pour orner des objets d’art. Plus qu’un élève, à 23 ans, Camille est son disciple : « nous n’avons pas besoin de nous parler, on se comprend. Il finit mes phrases, nous voyons les même choses, sommes attirés par les même pierres. J’ai l’impression de me retrouver il y a 30 ans, à travers lui. » Hervé et Camille doivent restaurer un tableau en pierres fines ayant appartenu à la famille des Médicis. Une pièce inestimable ! Pour cela, ils se rendent à Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, sur le plus grand marché aux minéraux et pierres semi-précieuses de France. « Il faut que nous trouvions cette qualité de lapiz pour la restauration. C’est un bleu très habité. Il y a 2 endroits au monde où l’on en trouve : en Afghanistan et au Chili mais les plus beaux sont afghans car ils sont presque noirs, violacés et c’est ce qui est utilisé en haute joaillerie. » Hervé et Camille traverseront ensuite la frontière jusqu’en Allemagne où, pour aiguiser l’œil de son élève aux pierres des Médicis, Hervé a organisé une visite au château de la favorite : il s’y trouve une pièce recouverte de pierres du sol au plafond « Regarde ces jaspes de Sicile, cet albâtre ! Ce sont toutes les pierres dures des Médicis ; c’est prodigieux ! Je rêverais qu’un milliardaire me dise : je veux la même ! » Ni l’un ni l’autre n’avaient déjà vu autant de pierres au mètre carré ! Plus inspirés que jamais, ils rentrent à leur atelier parisien pour commencer la restauration du tableau des Médicis : « nous ne sommes que des petites mains qui passons derrière l’artiste. Nous n’avons pas le droit à l’interprétation. Nous ne sommes là que pour restaurer et redonner vie pour encore 400 ans à ces pierres !».

Crédit photo © DR.

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