La série River diffusée dès ce jeudi sur ARTE.
Episodes 1 à 3 de la série britannique River ce jeudi 1er février sur ARTE, à partir de 20h55; Episodes 4 à 6 diffusés le jeudi suivant.
À Londres, un flic vieillissant en proie à d'étranges visions mène une enquête pleine de chausse-trappes.
Qui était vraiment Stevie ? Que cachait-elle, que savait-elle ? A-t-on voulu la faire taire ? Au fil de six épisodes hautement addictifs, souligne ARTE, John River, anti-héros campé par Stellan Skarsgard, dialogue avec la disparue (Nicola Walker) qu'il est le seul à voir.
Manifestations d'un déséquilibre intérieur qui contraste avec sa silhouette colossale, ses "projections" prennent aussi les visages et les voix d'un tueur en série exécuté au siècle dernier, d'une ado désespérée, de Riley, le jeune dealer dont il a involontairement causé la mort… Tour à tour, elles viennent le tancer, aiguillonner ses recherches, ou le préserver de ses gouffres intimes.
Série créée par Abi Morgan (Royaume-Uni, 2015, 6x55mn).
Avec : Stellan Skarsgard (John River), Nicola Walker (Jackie "Stevie" Stevenson), Adeel Akhtar (Ira King), Lesley Manville (Chrissie Read), Eddie Marsan (Thomas Cream), Georgina Rich (Rosa Fallows).
Nymphe d'or, Monte Carlo 2016.
J’ai accepté de jouer dans cette série en raison de l’écriture si particulière de la scénariste Abi Morgan [la série The Hour, Shame, La Dame de fer…NDLR], qui ne ressemble à aucune autre. Son écriture n’est pas linéaire, mais obéit à des impulsions bizarres qui vous projettent d’une pensée à une autre et, selon moi, cela ressemble plus à la vraie vie que nombre de scripts à la structure parfaite que je reçois. La plupart sont la fidèle illustration du manuel Comment écrire un scénario ! Or là, je peux jouer avec les mots d’Abi Morgan. Son écriture a de réels accents poétiques.
Si c’était une série télévisée normale, il serait facile de raconter l’intrigue, mais ce n’est pas le cas et c’est justement ce qui me motive. En surface, il s'agit d'une histoire criminelle, mais en réalité, le sujet principal, c'est plutôt la dépression, le deuil, la vulnérabilité. Les relations entre les personnages et les comportements humains sont abordés de façon très originale, avec une empathie chaleureuse qui, pour autant, ne tombe jamais dans le sentimentalisme.
Crédit photo © BBC/Kudos/Nick Briggs