Comme l'été dernier, passage en revue des pilotes des nouvelles séries US...Après Pushing daisies, place à The Sarah Connor
Chronicles . Prochain article samedi :)
Attention, si vous souhaitez découvrir - dans de nombreux mois...- le contenu du pilote de vous même, ne lisez pas ce qui suit.
The Sarah Connor Chronicles
(FOX) - Drame.
Cast. Produit par David Nutter (Les Sopranos, X-Files) et écrit par Josh Friedman (La guerre des mondes). Avec Lena Headey (300), Thomas Dekker (Heroes), Summer Glau (The Unit)
Horaire. Le dimanche soir à 21h en mi-saison face aux Desperate Housewives (ABC), à Medium (NBC) et Cold Case (CBS).
Le Pitch. Le spin-off de la série Terminator se concentrera sur les personnages de Sarah Connor et son fils John, juste après les événements de Terminator 2.
Les deux protagonistes, investis d’une mission capitale, vont ainsi devoir échapper au gouvernement et aux innombrables ennemis du présent et du futur qui s’opposent à eux, afin de détruire le
réseau SkyNet dans l’espoir d’éviter le soulèvement des machines et la fin du monde.
Premier Avis.
Il faut que je commence cette chronique en avouant une terrible vérité : je n’ai jamais vu aucun Terminator. Oui, je suis inculte, honte à moi ! Et ce, d’autant plus que j’aime beaucoup
Schwarzenegger, presque autant que Stallone, c’est mon côté beauf américain que j’assume pleinement. Et donc tout cela pour vous dire que je suis parti sans à priori sur ce pilote et à la fois
sans aucune connaissance sur son contexte. Je vous rassure d’office, la compréhension n’a pas non plus été fondamentalement impossible, bien au contraire.
Car c’était bel et bien la mission périlleuse de la FOX : imposer ce pilote auprès des fans de la trilogie mais également à ceux, comme moi, qui n’en avaient vu aucun. Mais
soyons franc, le scénario n’étant pas non plus du Balzac, inutile d’acheter le coffret DVD de Terminator pour s’y retrouver. Je l’ai malgré tout trouvé plutôt efficace, Lena Headey est plus
que convaincante dans son rôle de mère combattante, l’ambiance est assez fidèle aux quelques images que j’ai pu voir des films et donne un coté à la fois réel et apocalyptique à la série. Ce qui
contribue à rendre l’œuvre visuellement attirante. Côté action, la série assure. C’est indéniable.
Mais le visuel rend-t-il le show bon pour autant ? Oui et non … Disons que je ne donne que peu de perspectives d’avenir à la série. Le divertissement est honnête, c’est
certain, mais sans plus. On a finalement l’impression de passer un dimanche après-midi sur TF1 entre un épisode du Rebelle (paix à son âme) et d’Agence Matrix. La série tente bien de
relever la sauce par des commentaires sur la vie pseudo-philosophique avec la voix-off de Sarah version Scully dans X-Files mais le tout sonne terriblement creux et superficiel. On se prend
vraiment trop au sérieux (l’avenir du monde est en jeu, certes, mais tout de même !), pas une once d’humour et la structure de l’épisode est finalement assez convenu (les méchants
poursuivent les gentils, la police arrive toujours trop tard …).
Et ce, sans compter sur les rebondissements d’une prévisibilité à faire pâlir tout le clan Halliwell. Pour vous résumer la situation, John Connor est en quelque sorte
« l’élu » qui pourra stopper le soulèvement des machines et, comme bon élu qui se respecte, le monde entier cherche à l’abattre. Au passage, ils ne pouvaient pas choisir d’acteurs plus
insipides que cela pour John Connor. C’est le gars qui interprétait l’ami de Claire dans Heroes et qui a quitté subitement la série quand les scénaristes ont voulu faire de lui un personnage gay
car il ne voulait pas casser ses chances pour John Connor. La conclusion de ce pilote est qu’il aurait pu rester dans Heroes, on n’aurait pas perdu au change ! Mais admettons …
Et donc pour revenir au bon déroulement du pilote, je vous passe le passage où l’on découvre sans effroi que le FBI est en conspiration avec les vilaines machines ; jusque là on
reste dans le minimum syndical. John arrive donc dans son nouveau lycée, genre beau brun ténébreux, et se fait brancher par une fille à priori normale mais l’on devine sans mal qu’elle doit être
dans le coup d’une façon ou d’autre autre. Bref, et donc l’après midi même, le prof de John, un vieux grincheux stéréotype du prof du physique, se fait mystérieusement remplacer par un golgoth de
2 mètres cube, qui a l’air d’être à la physique ce que Steevy est à la culture. Evidemment, cela parait logique, nous n’avons donc aucun soupçon.
Mais là, vous ne devinerez jamais. En fait, ce n’est pas un prof ! Non ? Vous aviez deviné ? Quelle perspicacité ! Et donc, en plein cours, le gars commence à
se déchirer la jambe, en sort un révolver (oui en fait c’est une machine), et a cette réplique fabuleuse tiré tout droit des meilleurs films de Steven Seagal : ‘Le cours est fini’.
Et là, il se met à tirer comme un furieux sur tout ce qui bouge sauf sur John Connor evidemment puisque sinon, il n’y aurait plus de série. Et donc pour résumer, le type, enfin plutôt la
machine, a un viseur optique avec détecteur de mouvements et tout le tutti-cuenti intégré dans ses yeux et il débrouille quand même pour rater le gosse qui sait à peine courir. Saloperie de
technologie !
Et donc je vous passe également le passage où la fameuse fille, qui est en fait une gentille ‘robotte’, sauve John et tue la machine en l’électrocutant, à l’inverse de Sarah Connor
qui n’arrive pas à comprendre dans tout l’épisode que les machines ça ne craint pas les balles de fusil. Avec un peu de chance, elle l’intégrera pour l’épisode 2. Bref, vous l’avez compris, la
série n’est pas mauvaise en soit mais en fait des tonnes et cela en devient rapidement indigeste, d’autant qu’il n’y a aucun contrepoids. Les scènes d’action sont palpitantes mais le scénario
sonne assez creux puisque, contrairement aux films, il n’y a pas vraiment d’enjeux réels. On sait pertinemment que ni Sarah ni John ne mourra et on risque donc se retrouver assez rapidement avec
un formula show et un ‘robot of the week’ qui tentera d’éliminer en vain le pauvre John chaque semaine.
Rendons toutefois à César ce qui appartient à César, je dois bien avouer que je n’ai pas pris de déplaisir à regarder ce pilote. Evidemment, il faut aimer l’action pure et simple.
Mais dans ce domaine, la deuxième partie du pilote est très bien menée, les effets spéciaux sont réussis, le suspens est saisissant, on sent la patte du réalisateur David Nutter. Pour résumer, à
la fin du pilote, John et sa mère sont ainsi téléportés en 2007 pour pouvoir enfin éliminer le réseau SkyNet. Les bases de la série sont posées, reste à voir comment cela évoluera.
Pour autant, les téléspectateurs seront-ils au rendez-vous ? Pas si sur … Allez, je table sur 4 épisodes diffusés !
En deux mots : Un divertissement efficace et visuellement pas déplaisant. Mais la série manque de consistance et risque très rapidement de tourner en
rond. Ceci dit, les fans de la franchise devraient être comblés.
Note : 6,5 / 10
COLE.
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