Une femme à abattre, avec Mélanie Doutey (Arte).








Arte propose ce vendredi soir le téléfilm français inédit Une femme à abattre. Réalisé en 2008 par Olivier Langlois. Prix du Meilleur Scénario pour Didier Lacoste et Pauline Rocafull au 10e Festival de la Fiction TV - La Rochelle 2008.



Scénario : Depuis quelques années, Claire (Mélanie Doutey), professeur de français, vit avec Andreï (Pawel Delag), un journaliste russe exilé à Paris. Le 7 octobre 2006, Anna Politkovskaïa, célèbre journaliste, est assassinée de 5 balles à bout portant dans l’entrée de son immeuble à Moscou. Andreï et Claire apprennent la nouvelle. Andreï était l’ami d’Anna. Elle avait choisi, elle, de rester dans son pays pour mener son combat pour la liberté d’expression. Il décide de se rendre aux obsèques. Des nouvelles au début puis plus rien. Son téléphone ne répond plus. Est-ce une disparition volontaire ? Un accident ? Les recherches entamées sur place n’avancent pas. Claire part à la recherche de son mari, la peur au ventre.



Producteur de cette fiction, Quentin Raspail dit que les personnages de l'envergure d'Anna Politkovskaïa sont assez rares. "Isolée, elle a défendu ses convictions jusqu’au bout, en pleine conscience des dangers auxquels elle s’exposait. Et dans sa quête de vérité, c’est surtout sa capacité de résistance qui m’intéressait. En France, on raconte trop d’histoires sur nous-mêmes, ce que j’appelle la télévision maternante. Et c’est important qu’on puisse faire des films engagés qui offrent une vision du monde d’aujourd’hui."



Didier Lacoste et Pauline Rocafull, scénaristes, croient d’ailleurs que le public est saturé de ces fictions gratuites. "Conscient de la désinformation dont il est l’objet, il aspire à comprendre la vérité qui l’entoure. C’est une vraie fierté de pouvoir y contribuer (...). Nous cherchions un dispositif dramatique à double-détente, plus émotionnel que la stricte enquête d’une journaliste sur les traces d’Anna Politkovskaïa. L’héroïne ne cherche pas à découvrir la vérité sur sa mort, mais d’abord à retrouver l’homme qu’elle aime, ce qui l’emmène vers cette vérité. Professeur de lycée, elle ne connaît d’ailleurs pas la Russie, ni ne parle russe. Elle devait avoir une motivation suffisante pour affronter la situation et avancer, jusqu’à se transcender. L’enjeu était de trouver le juste équilibre entre émotion et informations."



Concernant le procédé pour l'écriture, les deux scénaristes, après un travail de lecture, ont rencontré le correspondant de Novaïa Gazeta à Bruxelles, puis à Moscou, avec une traductrice, le rédacteur en chef, et l’ex-colonel chargé de l’enquête pour le compte du journal, personnage repris presque à l’identique dans le film. "Nous avons parlé aussi avec le responsable de Mémorial, une association de défense des Droits de l’Homme. L’objectif était de recueillir des informations de première main sur l’enquête, puisqu’Anna Politkovskaïa avait été assassinée quelques mois auparavant. L’idée était en outre de s’imprégner de l’atmosphère de la ville, de ses contrastes, de sa violence et d’être confronté à ce qu’elle avait pu ressentir. Et nous avons été frappés par le sens de la fatalité, très slave, des journalistes qui résistaient."



Le résultat, à voir ou enregistrer (face aux programmes évènementiels Starmania et Pékin express), à 20h45 ce vendredi 24 avril 2009.







Crédit photo © RASPAIL PRODUCTION
 



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