Henry-Jean Servat indésirable à Beaucaire a joué malgré l'interdiction
C'est le Midi Libre qui rapportait mi-septembre 2010 la mésaventure arrivée à Henry-Jean Servat. Sa représentation des Belles
histoires annulée à Beaucaire. La raison avancée par le maire de cette commune du Gard était stupéfiante et est
un bel exemple de démocratie (sic)... Une interdiction de spectacle pour délit d'opinion ! "J'ai appris qu’il était contre
la corrida. S’il est contre, il reste à la maison. Moi je suis pour la défense de nos traditions et de la tauromachie. Si je n’aime pas la boxe, je n’interdis pas aux gens d’aller la
voir".
Pour précision, Henry-Jean Servat n'a jamais eu de problèmes à proposer ses lectures à Nîmes par contre. Le romancier joint par Midi Libre précisait qu'il n’a jamais insulté les gens pro-corrida. Il dialogue avec eux. Il est contre la corrida, il l’a toujours dit avec élégance.
Ce dimanche dans Le Parisien, on apprend que le chroniqueur mondain et comédien, qui devait présenter aujourd’hui dans la ville gardoise son spectacle « les Belles Histoires », vient une deuxième fois de se faire interdire de scène par le maire du village, Jacques Bourbousson. S’il n’aime pas les corridas, Henry-Jean n’a rien à faire chez nous, il faut respecter nos traditions dit l'élu qui évoque des pressions de certains aficionados. Hallucinant de connerie !
Servat, après la première annulation avait réservé une autre salle, pour ce week-end donc. Et mercredi, le maire a pris un nouvel arrêté contre le spectacle, au nom des conditions de sécurité défaillantes dans la salle de spectacle… Où s’est jouée pourtant, avant-hier, une comédie de Pagnol, précise Boris de la Cruz du Parisien. Le journaliste écrit que le comédien compte bien, comme prévu, donner son spectacle aujourd’hui, quitte à jouer devant les grilles de la mairie.
Mise à jour du lundi 22 novembre : le Midi Libre relate ce qui s'est passé hier après-midi.
"(...)Interdit à deux reprises de se produire à Beaucaire (Gard), le journaliste a joué chez des particuliers « Vous savez qu’on a des soucis. Le maire a pris un arrêté municipal contre moi. J’espère qu’on ne va pas tous finir en prison. »
Avec une pointe d’ironie, Henry-Jean Servat, en anorak vert, a accueilli hier après-midi les spectateurs qui ont bravé l’interdiction à l’hôtel particulier Le Coquemar. Ce lieu a été interdit par la municipalité d’accueillir la pièce de théâtre “Les belles histoires“. Tout comme le Casino municipal, où elle était initialement programmée. Motif invoqué : Servat est anti-corrida et sa présence pourrait troubler l’ordre public.
Chaises sous le bras, c’est donc vers un lieu secret que se sont dirigés les spectateurs, une autre résidence privée (...)"