3 Juin 2011
Dans un nouveau volet inédit des Clefs de l'orchestre, le « maestro » Jean-François Zygel décortique, à sa manière originale et didactique, l’oeuvre d’Igor Stravinsky, L’Oiseau de feu, un ballet dansé en deux tableaux inspiré d’un conte russe. Inscrit dans la tradition post-romantique, ce classique du répertoire des Ballets russes de Diaghilev a été écrit pour un orchestre symphonique. A déguster ce vendredi 3 juin sur France 5 à 20h35.
Par Stéphanie Thonnet, pour France 5 :
"Claude Debussy disait de L’Oiseau de feu qu’il était « sauvage et enfantin ». Ce conte dansé en deux tableaux, composé par Igor Stravinsky en 1910 à la demande de Serge de Diaghilev, a été créé par les Ballets russes à l’Opéra de Paris le 25 juin 1910. Premier grand ballet du musicien, doublé d’une magistrale oeuvre de concert, L’Oiseau de feu rendit aussitôt célèbre ce maître de l’orchestration moderne, à peine trentenaire.
Il s’agit de l’histoire du prince Ivan Tsarevitch, qui voit un jour un oiseau merveilleux. Il le capture dans l’arbre aux pommes d’or du jardin du redoutable roi Kachtcheï. En échange de sa liberté, l’Oiseau de feu donne l’une de ses plumes à Ivan en lui disant que celle-ci lui sera un jour utile. Kachtcheï veut s’emparer d’Ivan et le changer en pierre. Mais les filles du roi et les treize princesses qui sont ses captives s’efforcent de sauver le prince. Ivan se souvient alors de la plume de l’Oiseau de feu. Il l’agite et l’oiseau apparaît, rompant le sortilège et permettant à Ivan de vivre au grand jour son amour avec l'une des princesses.
Seulement voilà : sans décors, ni danseurs, ni costumes, que peut raconter cette musique de ballet ? Comment peut-elle créer des images ? Comment un orchestre peut-il imiter l’oiseau ? Autant de questions auxquelles Jean-François Zygel répond avec le brio et le sens de la pédagogie qui le caractérisent, tableau par tableau, presque instrument par instrument. « Avec Igor Stravinsky, l’oreille voit », explique-t-il. Rien ne lui échappe : l’alternance ombre et lumière, le côté barbare de la musique russe, la variété des mouvements et des styles de l’oeuvre — orientalisant, classique, romantique. Les arpèges en glissando d’harmoniques, les trémolos et les trilles, les alliages, le scherzo, la scansion, le crescendo d’orchestre deviennent des évidences pour le public et les télé- spectateurs, tout ouïe jusqu’au final joué par l'orchestre, éblouissant".
À SUIVRE EN JUIN
Vendredi 10 : La Danse macabre, de Camille Saint-Saëns, et L’Apprenti sorcier, de Paul Dukas.
Vendredi 17 : Le Concerto pour orchestre, de Béla Bartók.
Vendredi 24 : La Symphonie fantastique, d'Hector Berlioz.
Crédit photo © CAMERA LUCIDA PRODUCTIONS.
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