Violences conjugales : enquête sur un fléau social ce mardi soir.

 

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Violences conjugales, comment s'en sortir ? Un film documentaire inédit dresse un état des lieux de la situation en France et montre la complexité de la mise en place des dispositifs de lutte contre ces violences. A découvrir ce mardi 23 novembre sur France 5. 

 

En 2009, 140 femmes ont péri en France sous les coups de leurs compagnons. Déclarée grande cause 2010, la lutte contre la violence conjugale reste donc malheureusement d’actualité. Laëtitia moreau donne la parole aux victimes, mais aussi à tous ceux qui au quotidien oeuvrent pour leur venir en aide. L’association sos femmes de marseille lui a exceptionnellement ouvert ses portes.

 

Extraits choisis :

 

Marianne Chapiro, éducatrice, association SOS femmes (Marseille)

« Sur la spirale de la violence, il y a des moments où l’on sent qu’une crise va arriver. Ça peut être des insultes, des coups, puis la tension retombe, il y a une période d’accalmie, de “lune de miel”, puis de nouveau ça monte, etc. Les épisodes de violence sont de plus en plus rapprochés, les périodes de lune de miel de plus en plus courtes, jusqu’à disparaître. Ça montre bien que si rien n’est fait, l’homme violent s’autorise à ne plus fonctionner que comme ça. Le problème est que tant qu’il y a des périodes où ça se calme, la femme reprend espoir. »

 

Christine, 36 ans, douze ans de mariage et de violence conjugale

« La dernière année qu’on a passée ensemble, la violence était quotidienne ; il me frappait régulièrement, je vivais dans la crainte et l’angoisse qu’il puisse s’en prendre aux enfants. J’ai sombré dans la dépression, fait une tentative de suicide. Il m’a fait interner, cet enfermement je l’ai très mal vécu. Ça m’a permis aussi de me sauver, c’était l’électrochoc dans les deux sens. Il faut avoir touché le fond pour pouvoir rebondir. » « Je n’aime pas parler des coups. Quelque part j’ai honte aussi. Pourquoi je l’ai laissé faire ? Pourquoi aller jusque-là ? » « On reste par amour, par envie d’aider l’autre, un grand désir de se dire : “Il va changer, s’en sortir” ; on ne croit jamais que ça va être pire et puis, malheureusement, si ; on peut même presque y laisser sa vie, comme pour moi. Ça peut devenir une situation qu’on ne maîtrise plus. »

 

Sarah, 35 ans, a fui son domicile avec ses quatre enfants

« C’est bizarre parce que, après une violence, quelle qu’elle soit, on a tout le temps besoin de se laver… Le plus difficile, c’est de partir et de ne pas savoir où on va dormir le soir. Ça fait peur de partir. On se demande si on doit partir, rester ou se foutre en l’air. Me mettre une balle dans la tête, oui, j’y ai pensé. » « Le déclic pour partir ? On était dans la chambre et il avait une arme. Je n’ai pas eu peur de mourir, j’ai eu peur de ne plus voir mes enfants. Là, j’ai dit non. »

 

Sandrine séparée depuis deux ans. Un ex-compagnon qui continue à la harceler et la menacer.

« J’ai peur qu’il vienne à tout moment chez moi… On est obligés de vivre en reclus, de se cacher ; de ne pas allumer l’électricité pour faire croire qu’il n’y a personne. J’attends de la loi d’être entendue, protégée, moi et mes enfants ; que je puisse vivre normalement et qu’il soit interdit de m’approcher. J’attends un minimum de protection. »

 

Monsieur B., conjoint violent, en attente de jugement.

« J’ai beaucoup de honte parce que je suis issu d’une famille avec des règles morales, honte de quelque chose qui ne doit pas se faire, que je ne pensais pas faire… Quand je me suis marié, quand j’ai créé une famille, ce n’était pas mon but.

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