Parution de Le tout dernier été, le témoignage écrit poignant d'Anne Bert.

Parution de Le tout dernier été, le témoignage écrit poignant d'Anne Bert.

Invitée notamment du Magazine de la santé sur France 5, de RTL et de France Inter, Anne Bert avait expliqué tout récemment pourquoi elle a fait le choix d'une euthanasie, en Belgique. Ce pays voisin autorisant et encadrant cette pratique.

La romancière a écrit un ultime livre, Le tout dernier été, qui paraîtra mercredi et qui s'annonce poignant.

Anne Bert est décédée ce lundi. Comme le relate Le Monde, "après avoir reçu une injection létale dans un service de soins palliatifs en Belgique, comme elle en avait publiquement manifesté le souhait à de nombreuses reprises ces derniers mois."

Parce qu’elle aime furieusement la vie et qu’elle est condamnée, Anne Bert a décidé de choisir et de ne pas subir jusqu’au bout les tortures que lui inflige la maladie de Charcot, communiquent les éditions Fayard. "C’est ce cheminement qu’elle nous raconte ici. Celui de devoir mourir hors-la-loi, et hors-les-murs, puisque la loi française ne l’autorise pas à abréger ses souffrances. Celui aussi de son dernier été. Il faut découvrir le goût des dernières fois et des renoncements, apprendre à penser la mort, dire au revoir à ceux qu’elle aime, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin. Un récit poignant, une ode à la liberté et à la vie, permise seulement par sa détermination à dire non".

Extrait de l'avant-propos du livre :

"Je suis atteinte de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), dite aussi « maladie de Charcot », mortelle à très brève échéance, et qui m’emmure progressivement.

Après la déjà paralysante sidération dans laquelle m’a plongée l’annonce, j’ai décidé d’écrire sur ma fin de vie afin de me réapproprier ce fantasme si intime du mourir, en m’affranchissant de celui que notre culture et la loi française nous imposent.

Dans mon cheminement jusqu’à l’extrémité de mon être, j’ai rencontré des femmes et des hommes de tous horizons et de toutes écoles de pensée, souvent formidablement humanistes et parfois désespérément obscurantistes.

Je ne retiens qu’une chose : jamais, quoi qu’en dise le législateur, il n’y aura d’équité devant la mort, ici ou ailleurs, ni même en soin palliatif. In fine, c’est toujours l’équipe médicale en présence qui interprète, selon la propre conscience de ses soignants, ce que dit ou ne dit pas, veut ou ne veut pas, le malade.

Notre liberté ne s’arrête pas à la porte de l’hôpital. Au terme d’une maladie incurable, le droit, seul, peut nous rendre égaux, nous qui sommes tous des cas particuliers, en nous permettant de choisir de ne pas subir ce que l’on juge, en notre âme et conscience, inacceptable. La mort n’est jamais indigne. Ce qui l’est, c’est de ne pas respecter les valeurs propres à chaque individu".

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