Nous vous en parlionssamedi
dernier,Braquo arrive sur Canal+ le lundi 12
octobre.
Olivier Marchal, créateur, co-réalisateur, co-scénariste de la série, voulait avant tout, créer une série qui mette en lumière l’injustice à être flic aujourd’hui.
"Montrer comment ils sont amenés à travailler sans filet et le fait qu’ils soient déconsidérés par tout le monde. BRAQUO démarre par le suicide d’un chef de groupe. Et ce drame va réagir comme
une véritable onde de choc sur son équipe. Il va les pousser dans les ultimes retranchements de la violence et dans une marginalité qu’ils vont assumer à fond. Mais à partir de là, ce sera la loi
de Murphy : plus ils veulent s’en sortir, plus ils s’enfoncent".
La série s’inspire de l’histoire d’un commandant de police, père de trois enfants, accusé d’avoir violé deux suspects lors d’une garde à vue, déclare Olivier Marchal. "Le fait est qu’il a
“plongé“ directement, sans être entendu, sans que la justice cherche à savoir si cela était vrai ou non. Résultat, il a fait quatre mois de prison ferme. Cet homme a, par la suite, vu 36, QUAI DES
ORFÈVRES sept fois de suite en pleurant et il m’a appelé. Je connaissais son histoire qui avait choqué beaucoup de policiers. On a su ensuite que tout était bidon. Un juge a décidé d’organiser une
confrontation entre l’accusé et les accusateurs et on s’est aperçu que les deux suspects en question étaient archiconnus des services de police. Ils avaient inventé cette histoire pour se venger de
lui. Sauf que, un peu comme ce qui est arrivé aux gens d’Outreau, une telle affaire, on ne s’en remet jamais vraiment. Surtout si vous êtes flic. Vous restez marqué à vie par le sceau de
l’infamie."
A propos du scénario, Olivier Marchal ne voulait pas rebuter le téléspectateur avec des personnages complètement véreux. "Quant à la violence, j’ai eu les coudées franches
avec C+ dans le sens où ils m’ont fait confiance. Je ne voulais pas partir dans des délires à la MR 73 parce que ce n’était pas le but. Je voulais surtout rester très proche de la réalité.
Contrairement au cinéma, quand vous faites une série, vous entrez chez le téléspectateur. Or je pense que les gens sont saturés de trop de violence. Et quand elle est suffisamment dosée comme elle
l’est dans BRAQUO, je pense que les gens l’acceptent davantage. Ici on est beaucoup plus dans l’émotion que dans la violence pure."
Braquola se concentre plus sur la psychologie des personnages que sur les enquêtes, qui passent au second plan. "Là on se fiche un peu des enquêtes. Si vous regardez bien, quand les
flics ont un tuyau suite à un interrogatoire, ils vont directement serrer le suspect. En ce sens, BRAQUO se différencie des séries policières lambda. On se concentre effectivement sur la
psychologie des personnages plus que sur la résolution ou non des enquêtes. Ici, ce groupe de policiers travaille avant tout pour se sortir du guêpier dans lequel il s’est fourré".