Reportage sur TF1 ce samedi : Arnaqueurs sur le net et croqueurs d'escrocs.

Reportage sur TF1 ce samedi : Arnaqueurs sur le net et croqueurs d'escrocs.

Un reportage d'Hélène Maucourant, Vincent Ferreira, Nicolas Planque diffusé ce samedi après le journal de 13 heures sur TF1.

Faux contrats de travail, achats de matériel avec des papiers d'identité ou des cartes bleues volées... sur Internet, les escrocs sont de plus en plus " imaginatifs " et font des victimes tous les jours. A Nanterre, en banlieue parisienne, les policiers de l'Office de lutte contre la Cybercriminalité, tentent de démanteler ces réseaux très organisés. Camilla, une " croqueuse d'escrocs " vient en aide aux victimes désemparées.

" C'est ici que tout se passait. Vous voyez là j'avais mes cartons à faire. Il y avait des chocolats, de la bijouterie, des parfums, de la robinetterie... De tout ! ". A 61 ans, Francine, jeune retraitée pense avoir trouvé sur Internet le moyen d'arrondir ses fins de mois contre deux ou trois heures de présence chez elle par jour. Sa mission : réceptionner et reconditionner des colis et les réexpédier à l'étranger, moyennant un salaire de 1000 à 2000 euros par mois. Mais au bout d'un mois de travail, pas de salaire et impossible de joindre son employeur. " il s'est évaporé... Là, j'ai pensé que l'arnaque consistait à me faire travailler un mois sans me payer mais j'étais loin du compte ! ". En signant son contrat de travail, Francine adresse ses papiers à son faux employeur. Depuis, elle reçoit des factures pour des achats qu'elle n'a jamais effectués. A Nanterre, en banlieue parisienne, l'Office de lutte contre la cybercriminalité reçoit des centaines de témoignages de victimes qui, comme Francine, ont été piégées par des faux contrats de travail. Ici, on les appelle des " mules ". La plateforme " information-escroquerie ", les guide dans les démarches à suivre.

Le capitaine Christelle Faubert et son équipe sont sur le point de démanteler un gang de la région parisienne qui a escroqué des dizaines de "mules ". Les policiers écoutent les conversations téléphoniques du chef présumé du réseau depuis plusieurs mois. L'escroc est sur le point de recevoir de la marchandise volée " C'est indispensable de les voir. Vous pouvez toujours dire c'est votre téléphone, je reconnais votre voix. La personne a toujours la possibilité de se défendre en nous disant qu'elle ne reconnaît pas sa voix, que d'autres personnes ont accès à son domicile... En revanche, une photo ou un fil, c'est la reine des preuves " explique Florian.

Les policiers ne sont pas les seuls à pourchasser les escrocs du Net... Camilla est ce que l'on appelle une " croqueuse d'escrocs ". Elle est membre de l'AVEN, une association qui vient en aide aux victimes du net. " Ce matin, j'ai une vingtaine de mails de demande d'aide, on nous écrit au secours, aidez-moi, urgent...c'est comme ça tous les jours ". Camilla les guide dans leurs démarches auprès des banques et de la police.

A Nanterre, Christelle et son équipe viennent de franchir une étape importante dans leur enquête. Ils ont désormais la conviction que la marchandise volée est destinée à la revente en Côte d'Ivoire. Direction Abidjan pour Arnaud, un membre de l'équipe qui rencontrer ses homologues ivoiriens : " on a vu par le traitement d'éléments communiqués par des victimes françaises que les adresses IP pointaient directement un quartier d'Abidjan ". Le lendemain, les policiers ivoiriens organisent une intervention dans un cyber-café du quartier de Port Boué. Quatre suspects sont arrêtés et leurs ordinateurs saisis. Certains sont peut-être recherchés par la police française.

Crédit photo © DR.

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