28 Avril 2013
En mai, puis en juillet 1944, à un mois seulement de la libération de Paris, un petit contingent de femmes et de jeunes enfants de prisonniers de guerre français juifs sont déportés à Bergen-Belsen près de Hanovre. C’est dans ce camp qu’ils seront détenus comme « otages » en vue d’un échange contre des civils allemands bloqués dans les pays alliés. Un échange qui n’aura pas lieu.
Grâce à la présence de leurs mères qui ont tout fait pour les protéger, 76 des 77 enfants déportés ont pu survivre pendant un an dans ce camp de concentration. Alors âgés de 2 à 14 ans, ils ont résisté à la faim, au froid, aux maladies et aux incessantes menaces des kapos. A ces conditions de vie inhumaines s’ajoute l’ultime épreuve du « Train fantôme » qui les évacua de Bergen-Belsen quelques jours avant la libération des camps par les Britanniques. Treize jours d’horreur au cours desquels les morts du typhus étaient jetés à même le ballast, le temps faisant défaut pour leur creuser des tombes.
Après avoir gardé le silence parce qu'ils s’estimaient « privilégiés » et par « culpabilité d'être tout simplement vivants », neuf témoins, aujourd’hui âgés entre 76 et 83 ans, ont décidé de parler « avant qu'il ne soit trop tard ». Ils rendent hommage à leurs mères en racontant leurs histoires inédites.
Le film documentaire diffusé ce dimanche à 22 heures sur France 5 s'appuie sur une mise en image originale. La photo du témoin/enfant, projetée derrière lui, rappelle son jeune âge au moment de sa déportation. Des images fixes projetées face à lui l'aident, quant à elles, à retrouver des souvenirs parfois enfouis.
Un film de Teri Wehn Damisch.
Crédit photo © Cinétévé.
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