Sheila, l'histoire d'une vie : rediffusion de ce document sur France 3.

Sheila, l'histoire d'une vie : rediffusion de ce document sur France 3.

Le programme "Sheila, l'histoire d'une vie" est rediffusé ce vendredi 17 juillet en dfin de soirée sur France 3, vers 23h20.

Plus qu'une rétrospective, c'est le portrait d'une artiste qui a embrassé une certaine histoire de France, celle des "Trente Glorieuses", de la reconstruction, de la naissance d'un pouvoir économique et social pour les jeunes. L'histoire aussi de la France des années 70, de l'arrivée du disco mais aussi l'histoire de la France d'aujourd'hui.

Sheila se livre avec sincérité et revient sur les moments forts de sa carrière et de sa vie de femme avec de nombreuses images d'archives, de chansons et l'interprétation acoustique de quelques-uns de ses grands succès.

Direction les routes de France, de l'Auvergne à la Normandie en passant par Paris, sur les lieux signifiants de son histoire personnelle et professionnelle. Mais également New York où s'est écrite une page méconnue et pourtant majeure de sa carrière musicale. Du rêve à la consécration, retour sur cinquante ans d'un parcours d'exception .

Réalisation : Jérôme Bréhier, François Goetghebeur. Produit par Morgane Prod, avec la participation de France Télévisions.

Par Françoise Jallot :

 

Claude Carrère mise beaucoup sur la jeune future « idole des jeunes ». Un marketing encore jamais pratiqué est mis en place. Il façonne le look. Le coiffeur Michel Mastey pose deux petits nœuds dans les cheveux crêpés de Sheila. « Il est franchement à 50 pour cent de ma réussite, il avait tout compris sur cette gamine qui ne savait, ne comprenait pas ce qui lui arrivait… », déclare Sheila. Il a créé les couettes, tout un symbole ! Vêtue de sa jupe écossaise, Sheila peut maintenant envahir le microcosme du showbiz.

Pour la première fois, on assiste à un affichage massif, et le disque se vend comme des petits pains. En quelques semaines, c’est le phénomène Sheila qui se déverse sur le pays. Le conte de fées touche la France entière ; elle rassure les parents, elle est accessible… beaucoup plus que Françoise Hardy ou Sylvie Vartan — mieux, à n’en pas douter, que ces fameux blousons noirs… Elle s’adresse aux jeunes de son âge, aux très jeunes de moins de 15 ans… Papa t’es plus dans l' coup… Le Folklore américain, Le Sifflet des copains, C’est ma première surprise-partie, Vous les copains… À coup sûr, Chaque instant de chaque jour, la jeune artiste travaille dur et enchaîne les tubes. Tout ce qui touche à Sheila est vendeur. Elle est à la une. Elle est la reine des yéyés… Elle est au firmament et chante Le Plus Joli Métier du monde en 1966. Son succès est fulgurant, elle est l’icône la plus populaire… Dans l’ombre ou dans la lumière, Claude Carrère, omniprésent, planifie tout… Carrère, le premier producteur indépendant, auteur, distributeur, visionnaire, dirige un beau petit empire… Il lance les boutiques de vêtements Sheila, les produits de beauté Sheila… Mais la vie de Sheila défile aussi à 100 à l’heure…

Consciente de la surenchère de marketing qu’elle a subie pour le meilleur et pour le pire, Sheila raconte cette histoire mensongère et foudroyante qui lui a pourri la vie. Un journaliste friand de sensations croustillantes s’était saisi d'une information intime concernant les problèmes hormonaux de la jeune femme. Et en avait conclu qu’elle était (devenue) un homme. Une rumeur dévastatrice dénoncée avec brio par Jean-Pierre Foucault lors d’une émission télé qui lança son mépris à la face du journaliste Gérard de Villiers : « Je vous affiche mon plus profond mépris », lui déclare J.-P. Foucault… Son mariage en 1970 avec Ringo qu’elle avait espéré intime a été saccagé par une foule hystérique sans fleurs ni chansons. Sa lune de miel en « gondoles à Venise » — sans le romantisme escompté —, elle l’a passée avec Ringo sur le plateau de l’émission de Guy Lux… Pression, dépression… ainsi va la vie… Sheila reconnaît les failles et les creux de sa vie : « J’étais emplie de vides…» Heureusement, Sheila, à force de courage et de perspicacité, va trouver sa voi(x/e).

Heureusement, les années disco sont les années de libération. À la fin des années 70, Sheila s’éclate : « Je profite vraiment de ma vie, je me suis explosée. » Elle change. Sheila surfe admirablement sur la pleine vague disco… Elle se libère. Elle en profite. À l'occasion de ce film célébrant les cinquante ans de carrière de l’artiste, Sheila retrouve Nile Rodgers, du groupe Chic – un grand moment d’émotion – qui avait coécrit, avec Bernard Edwards, le hit interplanétaire « Spacer »… la plus grosse vente de la carrière de Sheila. Elle s’en réjouit et s’en souvient avec délectation. Au fil des années, Sheila tourne quelques pages de son histoire, écrit – elle publie trois livres –, peint, sculpte, fait ses adieux à la scène, mais retrouve l’Olympia en septembre 2012…«Tant que j’ai la santé, tant que je peux le faire, faire du spectacle, danser, avoir une équipe, être heureuse, c’est ma vie… quoi… », déclare-t-elle…

Crédit photo © Morgane Prod (Capture vidéo).

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