Enquête sur le mal logement ce soir : marchands de sommeil, Les Grandes Terres, abris de fortune.

Enquête sur le mal logement ce soir : marchands de sommeil, Les Grandes Terres, abris de fortune.

A voir ce dimanche 11 décembre à 21 heures sur M6.

Plus de 4 millions de Français vivent aujourd’hui dans des conditions de logement difficiles ou insalubres. Ophélie Meunier et les équipes de Zone Interdite ont suivi ces familles des classes moyennes happées par la précarité. Elles ont aussi partagé leurs angoisses et leurs combats pour remonter la pente.

Stéphanie et Christophe, la quarantaine, habitent dans un camping-car, avec leur fille Jade, 9 ans. Il y a encore 6 mois, ils vivaient tous les trois dans une jolie maison avec piscine. Quand leur entreprise de bois de chauffage a fait faillite, ces petits patrons ont tout perdu en quelques semaines. Le camping-car leur permet de se déplacer au gré des missions d’intérim et des travaux agricoles que le couple enchaîne aux quatre coins de la France. Jade suit désormais l’école par correspondance. Ces nomades d’un nouveau genre sont de plus en plus nombreux dans notre pays.

Dans le sud de la France nous découvrirons « les Grandes Terres », un verger d’un hectare transformé par David, le propriétaire, en refuge pour les familles frappées par la crise. Ils sont une quarantaine à y vivre aujourd’hui, enfants parents et même grands-parents. La plupart des adultes travaillent mais ne peuvent plus payer leurs traites, ou faute de garanties, sont incapables de trouver un appartement en location. Aux « Grandes Terres », David et la petite communauté aménagent coquettement les parcelles et vivent dans des caravanes, des bus ou des préfabriqués. Un havre de paix précaire car habiter sur un terrain agricole est illégal : toutes les familles risquent l’expulsion.

La crise du logement est une aubaine pour les marchands de sommeil. Une cave insalubre et dangereuse en banlieue parisienne, louée 600 euros par mois, c’est la seule solution que Dominique, père célibataire, a trouvé afin de mettre ses deux enfants de 9 et 11 ans à l’abri. En France, il y aurait plus de 500.000 taudis en location. En théorie, la famille devrait être relogée au plus vite dans un logement social. Dominique appelle inlassablement mairie, préfecture, et bailleurs sociaux : un cauchemar administratif ! Comme lui, près de 2 millions de familles patientent pour obtenir un logement social.

En Bretagne, Christophe, 34 ans, travaille la journée mais depuis 3 ans, il passe toutes ses nuits sur la banquette arrière de sa voiture, une Renault 25 hors d’âge. Comme un quart des sans domicile fixe en France, Christophe n’a pourtant jamais cessé de travailler. Eric, l’un de ses copains de galère, vit désormais dans les bois. Tous les soirs cet électronicien monte son abri de fortune : un sac de couchage et une toile tendue entre 2 arbres. Comme lui, en France, dix pour cent des sans-abris sont diplômés de l’enseignement supérieur.

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A
J'ai regardé cette émission avec la gorge nouée. La combativité et la dignité de ces parents et de ces familles sont poignantes. Le courage et l'énergie de leurs enfants, encore plus. Ces situations sont indignes d'un pays développé et illustrent la polarisation annoncée de l'économie : la classe moyenne est aspirée en grande partie vers la paupérisation, alors que se développent en haut de l'échelle des revenus insolents. Le milieu disparaît. Ce constat est plus qu'inquiétant. Il est éloquent de constater la présence, parmi ces personnes déclassées, d'un certain nombre d'entrepreneurs qui ont tout perdu à la suite des récents pics de la crise économique. Que font les institutions du monde entrepreneurial pour aider leurs membres en difficulté ? Par ailleurs, il serait bien que les gouvernements se préoccupent un peu plus de la question du logement. On ne peut pas laisser une génération d'enfants grandir dans la pauvreté et la précarité, dans un monde de plus en plus dur.
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