Le choix d'Adèle : "une histoire sans pathos ni les grosses ficelles de la télévision".

Une institutrice solitaire bouleverse sa vie pour soutenir Kaniousha, une petite Albanaise élève de sa classe, contrainte de quitter le territoire. Une histoire très contemporaine autour des sans-papiers, signée Olivier Guignard, sur un scénario de Nadine Lermite, et portée par Miou-Miou (épatante, formidable selon plus d'un titre de presse) es tptoposée ce mardi à 20h35 sur France 3.

Ce téléfilm inédit, "Le choix d'Adèle", risque malheureusement d'avoir grand peine à rassembler un large public. Les Experts et Desperate housewives, sévère concurrence.

Le scénario : Adèle, une institutrice qui vient de perdre son mari, s'occupe d'une classe d'enfants de 9 ans. Arrive une nouvelle élève, Kakiousha, qui vient du Kosovo et se montre particulièrement difficile. Peu à peu, Adèle va réussir à apprivoiser Kaniousha et va soutenir et protéger la famille entière, au moment où les parents de la petite se voient refuser le statut de réfugiés.

Miou-Miou dit avoir beaucoup aimé le scénario, formidable. "Une histoire simple, digne, humaine, sans pathos ni les grosses ficelles de la télévision. J’ai trouvé cette démarche intéressante et originale : montrer une femme qui s’engage sans qu’au départ ce soit sa décision mais qui, petit à petit, à cause des circonstances, va entrer en révolte. Par ailleurs, j’ai adoré tourner dans une école, c’est quelque chose de bénéfique. L’attendrissement n’est jamais loin, ni les souvenirs. On retrouve quelque chose de l’enfance".

A propos de son personnage, Miou-Miou souligne qu'après la mort de son mari, Adèle est devenue une femme qui refuse de sortir de son chagrin, de sa bulle, qui se complet presque dans sa peine ; elle ne veut plus entendre les autres. "Elle aime enseigner et transmettre, mais seulement aux enfants. Et comme je vous le disais, par les circonstances, elle va s’engager. J’ai trouvé très bien la similitude des caractères d’Adèle et de Kaniousha. Ce sont toutes les deux des taiseuses, renfermées, deux personnes assez rugueuses qui ne pleurent pas. Cette similitude dans leur caractère rendait leur affrontement très intéressant".

Crédit photo © Charlotte Schousboe.