Sons of anarchy saison 2 dès le 20 février sur Série club.

 

Diffusée très tardivement sur M6, la saison 2 de la série Sons of anarchy va bénéficier d'une diffusion sur Série club. Chaque dimanche vers 23h15 dès le 20 février, avec deux épisodes à la suite.

 

Le début :La mort de Donna a été un fiasco, les Sons doivent donc réclamer vengeance pour ne pas perdre la face. Ils doivent également se méfier d’une nouvelle menace : Ethan Zobelle, vendeur de cigares, car lui et son associé AJ Winston, représentants de la Ligue Nationaliste, entendent bien éradiquer le Samcro de Charming, avec le soutien de l’adjoint Hale..

 

Par Cole, rappel de la critique de la saison 2 de Sons of anarchy, arrivée première au classement des séries publié l'été dernier.

 

Place 1 : SONS OF ANARCHY – Saison 2.

 

Diffusion sur FX le mardi soir à 22h aux Etats-Unis (3,67 millions de téléspectateurs en moyenne, + 66% par rapport à la saison 1). Diffusion sur M6 le vendredi soir à 23h15 et sur TF6.

Créé par Kurt Sutter (The Shield).

Avec Charlie Hunnam (Jax), Katey Sagal (Gemma), Ron Perlman (Clay), Mark Boone Jr (Bobby), Kim Coates (Tig), Ryan Hurst (Opie), Maggie Siff (Tara) et Ally Walker (Stahl).

 

!! Indice Spoiler : 3/5

 

Enfourchez vos Harley, enfilez votre blouson en cuir et allumez votre cigare, Sons of Anarchy est la grande gagnante de cette édition de "Séries… ton classement impitoyable". Et c’est avec une certaine fierté, et finalement un certain soulagement, que j’ai décidé de consacrer cette année la nouvelle valeur sure de FX après l’ultime saison nirvanesque de The Shield l’année passée. Finalement, c’est la troisième fois que j’élis une série de FX comme la meilleure de l’année, la petite chaine câblée est clairement devenue incontournable.

 

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Mais si je vous parle de soulagement, ce n’est pas un hasard. Sons of Anarchy est en effet l’héritière légitime de The Shield. Et c’est assez rare pour être souligné. En effet, combien de fois dans l’histoire des séries, un mythe vivant est aussitôt remplacé par une série de même envergure ? Car je n’ai pas peur de le dire, oui, Sons of Anarchy est tout aussi puissante, novatrice et déroutante que pouvait l’être The Shield. Les deux séries partagent en effet de nombreux points communs, autant sur le fond que sur la forme. Je ne reviendrais évidemment pas sur la violence et sur la cruauté parfois insoutenable, franchissant les limites du jubilatoire Jack Bauer-like qui caractérisent les deux shows. Ni même sur la justesse des dialogues et des intrigues, faisant preuve d’une vision blasée, à la fois intègre et impartiale, sur le monde qui les entoure, régit par leurs propres lois, leurs propres principes … et leurs propres sentences.

 

Non, ce qui fait le génie si singulier de ces deux séries, et peut-être encore plus de Sons of Anarchy, est leur faculté à jouer avec les principes du téléspectateur. Pauvres WASP que nous sommes, nous arrivons totalement innocents et assez perplexes, il faut bien le dire, devant un tel spectacle. Une série sur des bikers ? Moué. Et pourtant, force est de constater qu'au bout de deux saisons, non seulement nous comprenons les règles du gang mais, en plus, nous y adhérons. Sons of Anarchy appartient à ces fictions dont nous ne ressortons pas indemnes et qui vont jusqu'à modifier notre perception pour un certain nombre de principes basiques. La série rentre véritablement dans le cerveau du téléspectateur, chamboule tout, détruit nos principes et nous abandonne là, totalement nus et béats d'admiration devant un tel spectacle.

 

Et là où Sons of Anarchy est encore plus déconcertante est qu’elle met en scène des personnages quasiment improbables en télévision, là ou The Shield nous présentait de ‘simples’ flics. Kurt Sutter, le ‘old man’ de la queen Sagal par ailleurs, a donc le champ entièrement libre pour nous imposer de nouvelles règles, une nouvelle mythologie. Les personnages sont crades, bruts, vulgaires, flairent la transpiration et le cambouis. A la fois épicuriens, impitoyables et autodestructeurs, ils tuent, s’entretuent, s’affrontent et se déchirent, le tout sans la moindre pitié mais toujours avec classe et sérénité. Et puis surtout avec une certaine logique, une vérité embarrassante, accentuée par une réalisation sublimissime qui serait l’opposé minutieuse de celle des Experts : Miami.

 

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On pourrait les haïr mais pourtant, on les adore et on veut toujours plus. Oui, ils tuent sans pitié mais le font (quasiment) toujours de façon concertée, réfléchie et il s’agit indubitablement de défendre l’honneur… ou le business. Il y a donc bien un certain principe dans leur immoralité la plus totale. Et c’est le point qui nous fait le plus réfléchir. Dans cette saison 2, le grand méchant de l’histoire est incarné par le teigneux Ethan Zobelle, magistralement interprété par Adam Arkin. Il campe en effet le chef d’une ligue raciste prônant la supériorité des blancs, couverture réelle à une vénalité profonde visant à mettre la main sur les business frauduleux de Charming. Il va donc devoir se débarrasser des Sons. En d’autres termes, il constitue une véritable ordure dont on meurt d’envie que Clay et sa bande lui brisent littéralement les couilles à mains nues. Oui mais voilà. Imaginez seulement que Sons of Anarchy soit une toute autre série qui aurait choisi comme héros moderne le personnage de Zobelle. L’homme est abject, raciste, imbu de sa personne, sans pitié, se foutant de sa propre fille, allant jusqu’à commanditer un viol. Mais on l’aurait soutenu, on l’aurait probablement adoré. C’est terrible mais c’est la réalité. D’où la force de la série.

 

Cette impression est encore plus renforcée par le personnage d’Ally Walker, l’agent Stalh. Bon bien sûr, c’est une déesse et elle est dotée d’un charisme crevant littéralement l’écran, ne revenons pas sur ce point. Elle est tout de même supposée représenter l’ordre, apporter une certaine dose de moralité. Mais tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir, ni même gris. La spécificité d’Anarchy, qui en fait une série encore moins manichéenne que The Shield, est que la moralité d’un personnage ne se juge pas seulement à ses agissements concrets mais littéralement à son caractère, son côté calculateur, vicieux, (mal)honnête. L’agent Stalh n’a, d’un point de vue de la loi, rien à se reprocher (jusqu’au final du moins). Pourtant, elle est bien pire que les bikers. Les méchants, atroces mais justes, mettant l’honneur au cœur de leurs principes paradoxalement immoraux deviennent les gentils tandis que les gentils (du moins Stalh, Hale en moindre mesure) deviennent les pires ordures. Si la femme d’Ope se fait tuer, si le bébé de Jax se fait enlever, si Gemma se fait arrêter, tout cela est la faute de Stalh.

 

Ce côté de la série en signe sa profonde complexité. Les ramifications de la série s’enchevêtrent en permanence pour aboutir à un puzzle paradoxalement très fluide. L’autre exemple est celui du vieux flic Wayne dont la relation avec les Anarchy est encore accentuée dans cette saison. Il est d’ailleurs globalement l’un des leurs ou tout du moins un membre de la famille. Sa relation avec Gemma est d’une justesse et d’une sobriété magnifique. C’est le père qu’elle n’a jamais connu et inversement. On doit bien sur ce rapprochement attendue au viol de Gemma, la plus grande réussite de la saison. Non pas spécialement pour la scène en elle-même, bien qu’elle fut atrocement forte, mais pour toutes les conséquences qu’elle entraine.

 

Katey Sagal livre ses meilleures performances, d’une classe, d’une émotion époustouflante. Bien sûr, on a envie qu’elle le raconte tout de suite à Clay, qu’il écartèle le foie des coupables avec un broyeur à métaux, mais encore une fois, la série nous prend à contrepied en racontant la descente aux enfers et la lente remontée d’une matriarche bafouée, humiliée. Il y a notamment une scène où, suite au fait qu’elle ne veuille plus coucher avec Clay, les deux vétérans se disputent violemment devant les Sons. Clay finit par briser la voiture de Gemma tandis que celle-ci s’écroule de désespoir : la scène était juste déchirante. Le même angle de vue est choisi pour le final de la saison 2, petit bijou de western dans le plus pur genre des classiques des années 50. On s’attend évidemment à une boucherie qui ferait passer Saw pour un épisode soft de 7 à la maison mais encore une fois, les scénaristes amènent la série là où on le l’attend pas.

 

Tout se joue ainsi dans un dialogue, dans un regard, dans une goutte de sueur. Du génie à l’état pur. Et puis la confrontation finale entre Sagal et Walker est comment dire… grande. La combinaison de leurs charismes respectifs dans une hallucinante scène où on est pendu à leurs lèvres, une boule à l’estomac devant la portée de chacun des mots qu’elles prononcent, fait qu’elles ne crèvent pas l’écran : elles le pulvérisent.

 

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Bien sûr, je parle de la saison 2 des Sons of Anarchy sans même évoquer la rivalité entre Clay et Jax, la superbe évolution du personnage de Tara, la lente descente aux enfers d’Opie, la géniale immersion des Anarchy dans le porno et j’en passe. Mais Anarchy, comme je le disais, est une série si complexe qu’il faudrait des pages et pages pour revenir sur chaque élément de la saison. Je vous éviterais pour le moment cette souffrance ultime, devinant qu’il vous a déjà fallu 10 litres de café et une boite de ginseng pour parvenir à la fin de cette chronique. Je finirais malgré tout sur ma seule petite déception de la saison : j’aurais quand même aimé que Clay casse la sale gueule de Zobelle !!

 

Meilleur épisode de la saison : 2.13 - Na Triobloidi

Pire épisode de la saison : 2.02 - Small Tears

 

Conclusion : Sons of Anarchy a franchi une nouvelle étape dans l’histoire de la fiction américaine. Se plaçant involontairement en héritière de The Shield, la série du biker Kurt Sutter (qui joue d’ailleurs lui-même dans son show, dans le rôle d’Otto) a encore exacerbée son côté morale immorale doublée d’un anti manichéisme troublant. Les ramifications paradoxalement ultra complexes et fluides à la fois de la série le rendent tout simplement passionnante, comme si elle était si dense qu’elle pourrait durer infiniment avec une perfection inébranlable. Si la diversité des genres de la série en fait sa force (thriller, violence, drama, soap…), c’est surtout son casting magistral, Katey Sagal et Ron Perlman en tête, qui viennent la consacrer.

 

COLE.

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C
<br /> <br /> Vivement la saison 3 ! <br /> <br /> <br /> http://www.sonsofanarchyfr ance.net/<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.fxnetworks.com/ shows/originals/soa/<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://sons-of-anarchy.hyp noweb.net/<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> keep on rockin' ... <br /> <br /> <br /> <br />
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