27 Mars 2008
Téléfilm inédit ce jeudi sur France 3 à 20h50. Raboliot, adaptation du
roman de Maurice Genevoix, et rélisation de Jean-Daniel Verhaeghe.
Avec Thierry Frémont (Raboliot), Thierry Gibault (Sommedieu), Aurélie Bargeme (Flora), Julie Voisin (Sandrine), Pascal
Elso (Volat), Appoline Rose (Delphine), Pierre Vernier (Le comte), Roger Dumas (Touraille).
L’histoire se passe dans les années qui suivent la Grande Guerre…
Raboliot, surnommé ainsi parce qu'il ressemble à un lapin de rabouillère, est un braconnier passionné et hardi que rien ne peut empêcher d'obéir à cet étrange besoin de chasse nocturne. Surveillé
par le gendarme Sommedieu, Raboliot multiplie les imprudences et va jusqu'à le narguer ouvertement. Dès lors s'ouvre une lutte sans merci entre les deux hommes. Traqué, Raboliot doit fuir, vivant
dans les bois comme un loup. Au bout de quelque temps, accablé de solitude et torturé par le désir de retrouver sa famille, il retourne chez lui... mais Sommedieu guette.
L’adaptation fait - selon France 3 - une part importante à la nature (présence animalière, forêt, lande, étangs…) : "C’est un hymne à la liberté,
une exaltation de la nature et le constat cynique de la vie difficile pour ceux que l’ordre rejette.
L’âme simple de Raboliot s’accommode mal de l’opprobre dans laquelle le jettent ses entorses à la règle, alors même qu’on vient de l’encourager pendant les dures années du premier conflit mondial
à tuer des hommes qui valaient bien des lapins."
Thierry Frémont (Propos recueillis par Béatrice Dupas) :
"Plusieurs éléments m’ont touché chez Raboliot. Ce film est d’abord un hommage au monde rural. Je suis aussi sensible à son histoire, celle d’un
homme blessé, traumatisé par la guerre, qui n’a plus qu’un bonheur, celui de se retrouver en liberté dans la forêt. Même s’il est heureux d’être marié et père de deux enfants, Raboliot ne se sent
vraiment bien que plongé dans les bois, la nuit, pour chasser. J’y vois enfin un troisième thème, plutôt métaphorique mais tout aussi important à mes yeux : celui d’un hommage à la résistance,
hommage qui dépasse la chronique sociale et historique et qui peut s’appliquer, toutes époques confondues, à tout rejet de l’intégrisme."
"Petit-fils de paysan, je ne suis pas ignorant des us et coutumes de la vie à la campagne. J’ai tout de même tenu, n’étant pas chasseur moi-même, à rencontrer des braconniers pour préparer ce
film. Bien que cela puisse paraître paradoxal, ces hommes aiment et respectent la faune qui les entoure. Ils sont intimement convaincus que leur activité contribue à en maintenir
l’équilibre."
"Je tiens à évoquer Thierry Gibault, alias Sommedieu, remarquable personnage antipathique dont le caractère résume bien le climat qui régnait en France dans les années trente. Pour recréer cette
atmosphère, Thierry a vraiment effectué un travail remarquable en ce qui concerne le placement de son corps et l’intonation de sa voix. Thierry défend Sommedieu sans concession. Il l’assume
jusqu’au bout de sa logique, de son obsession obtue et monomaniaque."
"De Voltaire à Francis Heaulme (ndlr : rôle pour lequel il a reçu un Emmy Awards) en passant par Raboliot, j’aime avant tout faire un métier d’ethnologue, autrement dit, m’impliquer dans des
univers à chaque fois différents de ce que je suis ou de ce que j’ai pu faire. Dans ce sens, je me considère comme un acteur de composition, contrairement à d’autres comédiens qui préfèrent
transposer leur personnalité à un personnage. Ma démarche n’est pas forcément la plus courante en France, mais c’est bien la seule qui me fasse vibrer !"
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