Document inédit sur France 2 : Escort Girl (démantèlement d’un réseau de prostitution à l’échelle européenne).

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95B, blonde, épilation intégrale, service à la carte… fellation sans préservatif, trio, SM… Les mots sur la toile sont nets, crus… peuvent sembler brutaux mais ne sont que le reflet de la réalité banale du commerce des corps. La prostitution sur Internet a son point d’entrée dans des annuaires pléthoriques de femmes (parfois d’hommes) prêtes à réaliser nos moindres désirs.

 

Même à travers un écran d’ordinateur, la réalité de la prostitution est toujours la même. Recruteurs de jeunes femmes, proxénètes et clients: tous participent à de nouveaux réseaux d’offres sexuelles, toujours plus lucratifs et internationaux. Avec les autorisations exceptionnelles de la justice et de la police françaises et de quatre pays européens impliqués, le réalisateur, Olivier Ballande, a pour la première fois suivi pendant deux ans le démantèlement d’un réseau international de proxénètes avec le juge d’instruction et les enquêteurs de la BRP (Brigade de répression du proxénétisme) dans une longue et méticuleuse enquête à travers l’Europe.

 

Un film inédit en deux parties écrit et réalisé par Olivier Ballande, diffusé ce mardi à 22h40 sur France 2. Une coproduction Maha et Fondation Robert Schuman.

 

Première partie : Un réseau sur écoute

Deuxième partie : Fin d’un réseau

 

Première partie : « Escort girl, Un réseau sur écoute »

Ile de la Cité, Paris. Préfecture de Police. Brigade de répression du proxénétisme.

Le juge d'instruction, le directeur d'enquête et son adjoint nous font plonger dans leur étonnante enquête. Elle vient de démarrer et les emmènera à travers l’Europe. Cette affaire a commencé car un jeune homme de dix-neuf ans a pris rendez-vous avec une escort girl sur internet. Un rendez-vous d'une heure tarifé 300 euros dans un grand hôtel de luxe parisien. Contrarié, il a cherché à se faire rembourser et a appelé la police. La prostituée dévoile alors qu'elle travaille au sein d'une agence de luxe d'escort girls, pour un proxénète qui se fait appeler Mike dont elle ne connait que le numéro. Ce téléphone est placé sur écoute. C'est en fait la ligne téléphonique d'un véritable réseau de prostitution international que la prostituée a communiquée. Mike réceptionne à Paris chaque semaine des filles des pays de l'Est et organise leur emploi du temps avec les clients. Tout ce qu’elles gagnent est partagé « fifty-fifty » avec Mike. Après deux semaines de travail, elles repartiront chacune avec au moins 10.000 euros. « You will be very happy, don't worry » leur promet Mike qui est sur écoute.

Ce réseau de prostitution fournit des filles à Paris, Nice, Bordeaux, Toulouse, Athènes, Rome, Milan, Prague, Budapest et Thessalonique. Au fur et à mesure, les enquêteurs découvrent une incontestable dimension européenne. Plusieurs sites internet sont sous le contrôle de Mike et référencent une soixantaine de filles. Le réseau est parfaitement organisé. Les clients appellent un numéro de téléphone bien apparent sur le site et une secrétaire-coordinatrice basée à Budapest fixe les rendez-vous et établit la comptabilité de l'activité de chaque escort girl. Le réseau dirigé par Mike n'use pas de violence physique mais la pression psychologique subie par les filles est permanente. Les prostituées sont fournies par des directeurs d'agence de films pornographiques ou d’agence de modèles basées en Hongrie ou en République Tchèque. Pornographie et prostitution sont deux mondes parallèles, largement perméables. Le producteur ou l’agent se fait recruteur puis proxénète. Arrivées à Paris, les escort girls s'en remettent à Mike, particulièrement attentif, qui souvent les « essaye». Elles ne tiennent bien souvent qu'avec l'alcool.

Après dix mois d'enquête et compte-tenu de l'ampleur que prend le réseau, le juge d'instruction décide de procéder à l’arrestation, à Paris, de Mike et d'Andreï, un complice du réseau devenu lui aussi proxénète. Pour démanteler le réseau à travers l'Europe, le juge d’instruction demandera l’extradition de tous les complices.

 

Crédit photo © Maha Production (Le chef d'enquête de la police hongroise).

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