Autisme, docu-fiction à revoir : Le cerveau d'Hugo.

Autisme, docu-fiction à revoir : Le cerveau d'Hugo.

Hugo est une énigme vivante. Si vous le croisez dans la rue, vous penserez qu’il est un simple d’esprit. Pourtant, il est d’une intelligence remarquable, c’est même un génie dans son domaine, le piano. Hugo est né avec un handicap étrange et mystérieux : l’autisme. Il aime se décrire comme un martien au pays des "neurotypiques", les êtres humains qu’on dit normaux.

Le Cerveau d’Hugo, rediffusé ce lundi à 20h45 sur France 3, raconte l’histoire mouvementée et bouleversante d’Hugo depuis sa naissance jusqu’à l’âge de 22 ans, grâce à des acteurs de différents âges. La fiction est enrichie par des témoignages d’autistes, enfants, adolescents ou adultes, et leurs parents. Ils nous donnent une extraordinaire leçon de courage car être né avec un cerveau autiste au pays des neurotypiques est une épreuve et un combat de chaque jour. Le film retrace aussi l’histoire de l’autisme grâce à d’émouvantes images d’archives, et nous fait voyager à l’intérieur du cerveau humain à partir des dernières découvertes scientifiques.

Un docu-fiction écrit et réalisé par Sophie Révil. Collaboratrice scientifique Nouchine Hadjikhani. Avec la voix de Sophie Marceau. Avec Thomas Coumans (Hugo), Arly Jover (maman d'Hugo), Christine Murillo, Charles Fresse, Kilyann Lefevre et Paolo Martinelli.

Avant d’interpréter Hugo, le comédien belge Thomas Coumans (photo) dit qu'il ne savait presque rien de l'autisme. "“C’est un vrai autiste” est une remarque que j’avais entendue dire pour désigner une personne renfermée, peu sociable. Voilà tout ce que je savais de ce handicap. Mais, en lisant le scénario, j’ai appris énormément. Comme, par exemple, que ça touche beaucoup plus de personnes qu’on ne croit et qu’il y a de nombreuses formes d’autisme. Face à une émotion, les personnes autistes ne sauront pas se dominer, alors que les neurotypiques auront les connexions cérébrales nécessaires pour gérer la situation. Une phrase du film m’a marqué. Elle expliquait que nous ne sommes pas égaux biologiquement face au bonheur. Sans entrer dans les détails du fonctionnement cérébral, nous ne produisons pas tous les bonnes hormones en quantité suffisante. Chaque humain a sa manière d’appréhender le monde. Soit sept milliards de visions différentes, dont celles des personnes autistes…"

Interrogé à propos des difficultés rencontrées pour créer Hugo, Thomas Coumans souligne que la première était le piano ! "Je n’en avais jamais joué avant et même si je fais semblant dans le film, il a fallu que je répète le placement des mains. Ce n’est pas du tout évident. Pour composer le personnage, j’ai visionné des témoignages de personnes autistes. Puis, j’ai essayé de créer Hugo par moi-même. La difficulté consistait surtout à trouver le juste équilibre entre l’étrangeté, le décalage exprimé par le corps et une certaine normalité. Il ne s’agissait pas de faire le “neuneu”, le débile, mais de traduire la subtilité de l’autisme qui peut avoir l’apparence d’une psychose ou de la folie, mais n’en est pas une. La plupart des personnes autistes sont intelligentes et parlent normalement, mais peuvent aussi tout d’un coup changer de comportement : une tête un peu trop penchée ou une manière de regarder particulière. J’ai travaillé ces attitudes dans mon jeu, accentuées au maquillage par un grain de beauté ici, des cernes là, des marques de lunettes sur le nez."

Crédit photo © Gilles Scarella - France télévisions.

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