5 Décembre 2015
Paris n'aurait pas le même visage sans ses Bougnats ! C'est la communauté la plus vivace et la plus structurée de la capitale. Ils seraient 500 000 en Ile-de-France. Leur histoire remonte à plus de deux siècles. Les paysans d'Auvergne et du Massif central, Aveyronnais pour la plupart, choisissent de migrer vers la capitale. Courageux, ils acceptent des travaux difficiles et deviennent marchands de charbon : " charbougnats " en patois, contraction de charbon et Auvergnat. Les Parisiens, eux, diront " Bougnats ". Les Auvergnats se tournent peu à peu vers la restauration, un métier qui a façonné leur réputation et fait leur réussite. Aujourd'hui ils détiennent encore 40% des cafés-brasseries de Paris et sa région.
Reportage ce samedi sur TF1, après le journal de 13 heures.
Thierry, originaire de la Lozère, est restaurateur de père en fils depuis trois générations. Avec sa femme Sophie, il tient un café-brasserie dans le 16ème arrondissement. Très attaché aux traditions du pays, chaque week-end il rejoint son groupe de bourrée, danse folklorique auvergnate. Celui qui se qualifie de " Parisien professionnel mais Auvergnat dans l'âme " ne raterait pour rien au monde une occasion d'enfiler son costume traditionnel, notamment, lors du grand marché aveyronnais de Paris.
Baptiste, 20 ans, étudiant dans une école de cuisine et fraîchement débarqué dans la capitale, habite à " l'Oustal " près de Bercy, une résidence exclusivement réservée aux Aveyronnais de Paris où les loyers sont 30% moins chers que les prix parisiens. Ce réseau d'entraide lui permet aujourd'hui de vivre à Paris et réaliser son rêve : il est apprenti dans les cuisines d'un grand palace parisien. Une passion pour la gastronomie qu'on retrouve jusque dans son congélateur de son studio parisien, dans lequel il stocke des dizaines de produits de son pays.
Christian est restaurateur à la ville et éleveur dans les champs. A Paris, à deux pas des Champs-Elysées, il vient de lancer un nouveau concept dans son restaurant devenu une institution : exposer de la viande haute-couture de race Aubrac dans des vitrines réfrigérées. "C'est comme un grand vin, il faut laisser à la viande le temps de vieillir et développer ce qu'il y a de plus beau ". Mais Christian se sent avant tout Aveyronnais, et " respire à pleins poumons " dès qu'il arrive sur ses terres de 170 hectares près de Laguiole. Là-bas, il élève avec son associé Franck, 500 vaches et taureaux, dont il vend la viande dans son restaurant parisien. Ensemble, ils présentent chaque année une trentaine de leurs bêtes au concours cantonal de la race Aubrac à Laguiole, et se mesurent à une quinzaine d'autres éleveurs du coin.
Crédit photo © DR.
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