Changer la culture paysanne en profondeur : document à 13h15 sur France 2.

Changer la culture paysanne en profondeur : document à 13h15 sur France 2.

​Soigneurs de terres. Un document d’Emmanuelle Chartoire, Clément Montfort, David Geoffrion, Mathieu Houel, diffusé ce dimanche à 13h15 sur France 2.

Et si la France, pays agricole, se transformait en désert de roches ? Et si nos champs, autrefois si fertiles, ne pouvaient plus nous nourrir ? Pour certains, cela sera le cas dans 25 ans. Ce n’est plus de la science-fiction : c’est demain…

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, 70 années d'agriculture industrielle intensive ont épuisé les sols français. Produits chimiques et labours les font disparaître, jour après jour. Les rendements baissent, les bonnes terres s’amenuisent. Et surtout la valeur nutritionnelle des fruits, légumes, et céréales diminuent. Ainsi les pommes d’aujourd’hui ont perdu leur vitamine C : elles en ont 100 fois moins qu’en 1950, selon l’étude du Worlwatch Institute.

Pour enrayer ce déclin, il faudrait changer la culture paysanne en profondeur, remettre en cause une politique soutenue depuis des décennies par les pouvoirs publics et de puissants lobbies. Certains pionniers s’attellent à cette lourde tâche.

Tout commence avec Claude et Lydia Bourguignon, « les médecins des sols ». Ces deux biologistes le répètent depuis 25 ans: « l'agriculture conventionnelle est un massacre pour les sols, elle anéantit leur fertilité ». Pour preuve : les 8 000 analyses qu’ils ont réalisées aux quatre coins du monde. Il leur faut souvent annoncer de mauvaises nouvelles aux cultivateurs et trouver des remèdes pour leurs terres.

Jean Christophe Bady, est l’un des « repentis » de l'agriculture conventionnelle. Depuis 8 ans, il a cessé d’utiliser les engrais et les pesticides, pour des raisons de santé. Il a choisi l’agro-écologie : pas de labour et une couverture végétale permanente de ses champs… Cette transition est difficile. Il ne reçoit aucune aide de l’Etat. Mais dans le monde politique, peu à peu, les choses changent : le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, s’engage. Pour lui, le modèle agro-écologique n’a que des avantages : plus sain, moins cher, durable et même plus productif !

Comme l’a prouvé Charles Hervé Gruyer, un maraîcher de Normandie. Sa ferme de « permaculture », créée il y a 10 ans, est une version très aboutie de l'agro-écologie. La petite exploitation atteint aujourd’hui une productivité hors-normes : 10 fois celle d’un maraîcher classique…

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A
Il y a un risque environnemental diffus pour toute la population, mais les caractéristiques de l'exposition professionnelle (dose, fréquence et durée) induisent des risques largement majorés pour les métiers en contact avec les pesticides dans le secteur agricole : La prévention des risques professionnels des pesticides : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=69&dossid=506
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É
Vu ! les bourguignons font leur petite popote habituelle, il est sur et certain que la nature se débrouille seule sans l'homme mais de là à revenir au mode de production du moyen âge va falloir remettre des capotes car le nombre d'humains croit de façon exponentielle et je reste septique sur le niveau de production annoncé en fin de reportage, deuxio vu que tout est manuel en grande partie comme pol pot va falloir remettre du monde au travail ingrat de la terre...Semer des couverts coûte, les détruire aussi et je ne parle pas des ravageurs, les carabes dorés et cincidelles ne mangent pas toutes les limaces loin de là et une parcelle de tournesol peut être détruite en moins de 3 jours par ces braves petites bêtes baveuses. J'aimerai voir comment ils détruisent le couvert actuellement là que les sols sont gorgées d'eau...Au niveau du particulier oui pourquoi pas, les carrés de jardin de curé y a longtemps que cela existe, au niveau grande culture tout ce que je vois par chez moi n'est pas concluant. C'est vert et c'est tout ce qu'il y a ...
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L
Alerte sur les dégâts sur notre terre nourricière, et les remèdes : À VOIR ABSOLUMENT !
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O
Eric faut que tu te mettes au travail (mais surtout ta tete) car en effet cest une revolution qui est devant les agriculteurs . Il ny a que du positif moins de fuel, moins de chimie et au final autant de production et plus par la suite...<br /> Mais la clé est dans la FORMATION pour comprendre les mécanismes. ... mais il ne faut pas ecouter Arvalis, les C dagriculture, la Fnsea car ceci adorrent trop les paysans dependants et consommateurs et endettés. Dans ce système les coops dappro ont trop a perdre donc elles feront tout pour ralentir cette evolution.
P
Je pratique cette agriculture avec mes deux frères depuis 1999. 7 litre de fioul /Ha et les mêmes rendements que les copains céréaliers autour. quand au limaces (cyclique) nous les traitons pas plus que nos collègues laboureurs.il y a a boire et a manger la dedans.Mais pour refaire une terre fertile dans les bonne terre en grande culture il faut une décennie de non labour et beaucoup de matière organique au moins 30 t Ha de fumier par ans.économiquement c'est viable en grande culture, mais faut ce gratter la tête quelque foies. Pas facile de penser par sois même quand on n'est plus habituer a se pencher sur son sol...