Le 13 octobre sur Public Sénat, documentaire J'ai décidé de mourir, suivi d'un débat.

Le 13 octobre sur Public Sénat, documentaire J'ai décidé de mourir, suivi d'un débat.

Un an après la mort d'Anne Bert et alors que le Comité d’éthique vient de se prononcer contre une modification de la loi Claeys-Leonetti de 2016 , qui interdit le suicide-assisté et l’euthanasie, Public Sénat diffusera samedi 13 octobre à 21heures le documentaire « J'ai décidé de mourir »

Anne Bert était atteinte de la maladie de Charcot. Une pathologie dégénérative, incurable, qui la condamnait à la déchéance physique puis à la mort. Mais Anne Bert a refusé cette fatalité : elle a fait le choix de l'euthanasie en Belgique, où elle s’est éteinte en octobre dernier, digne, sereine, mais malheureusement loin de sa Charente-Maritime.

Durant les six derniers mois de sa vie, Anne Bert a accepté la présence du réalisateur à ses côtés. Entre eux une relation de confiance et d'amitié s'est nouée. Dans le film qui progresse inéluctablement vers la date choisie par l'écrivaine pour mettre un terme à sa maladie, Anne Bert ouvre les portes de son jardin secret, ce qu'elle a de plus précieux : sa famille, ses amis. On partage les futilités du quotidien, les rendez-vous avec des médecins, les préparatifs de la mort, la vie qui passe et dont il est temps de faire le bilan. Ce que l'écrivaine ne dit pas à la caméra, elle l'exprime oralement sous forme d'un carnet de bord qu'elle dicte et que sa voix restitue dans le film.

Au fil des semaines qui passent et de la maladie qui la prive progressivement de l'usage de son corps, Anne Bert se révèle comme une femme libre, belle et battante comme elle a toujours été. Une femme qui privilégie jusqu'au bout la vie, l'amour, et l'humour. Mais au delà du portrait attachant d'une femme hors du commun, ce film aborde la question du droit à devancer sa mort en cas de maladie incurable, ce que ne permet pas la loi française.

Un film réalisé par Antoine Laura, suivi à 21h50 d'un débat animé par Jérôme Chapuis.

Rediffusions : dimanche 14 octobre à 10h, samedi 20 octobre à 22h30, dimanche 21 octobre à 11h30, samedi 27 octobre à 23h30, dimanche 28 octobre à 12h30.

Extrait de l'avant-propos du livre d'Anne Bert, paru à sa demande après sa mort en octobre dernier :

Je suis atteinte de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), dite aussi « maladie de Charcot », mortelle à très brève échéance, et qui m’emmure progressivement.

Après la déjà paralysante sidération dans laquelle m’a plongée l’annonce, j’ai décidé d’écrire sur ma fin de vie afin de me réapproprier ce fantasme si intime du mourir, en m’affranchissant de celui que notre culture et la loi française nous imposent.

Dans mon cheminement jusqu’à l’extrémité de mon être, j’ai rencontré des femmes et des hommes de tous horizons et de toutes écoles de pensée, souvent formidablement humanistes et parfois désespérément obscurantistes.

Je ne retiens qu’une chose : jamais, quoi qu’en dise le législateur, il n’y aura d’équité devant la mort, ici ou ailleurs, ni même en soin palliatif. In fine, c’est toujours l’équipe médicale en présence qui interprète, selon la propre conscience de ses soignants, ce que dit ou ne dit pas, veut ou ne veut pas, le malade.

Notre liberté ne s’arrête pas à la porte de l’hôpital. Au terme d’une maladie incurable, le droit, seul, peut nous rendre égaux, nous qui sommes tous des cas particuliers, en nous permettant de choisir de ne pas subir ce que l’on juge, en notre âme et conscience, inacceptable. La mort n’est jamais indigne. Ce qui l’est, c’est de ne pas respecter les valeurs propres à chaque individu

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