6 Juin 2020
Phobie scolaire, le burn-out de l'enfance : Un documentaire inédit d’Anne Mourgues diffusé sur Public Sénat ce samedi 6 juin à 21h, suivi d’un débat animé par Jérôme Chapuis.
Ils ne sont ni paresseux, ni « décrocheurs » mais atteints d’un mal étrange, la peur irrationnelle d’aller à l’école. Lisa, Hugo, Tom et Philippe tentent de faire face à cette phobie scolaire qui les malmène, jusqu’au plus profond de leur être.
Leur univers s’est peu à peu rétréci, jusqu’à parfois ne plus être constitué que par les quatre murs de leur chambre, depuis le jour où leur tête, leur corps n’ont plus pu les porter jusqu’à l’école. Leurs parents, pas du tout préparés à affronter la violence de cette pathologie – qui n’est pas reconnue en tant que telle – se heurtent à l’incompréhension générale, devenus comme prisonniers eux-mêmes, entre la pression sociale et des enfants qui se renferment. Face à l’institution qui met en avant l’obligation légale de scolariser les enfants, enfants et parents tentent de trouver des solutions, qui leur permettent de croire à nouveau dans un avenir où chacun pourra trouver sa place.
Anne Mourgues :
"Nous avons terminé le tournage in-extrémis, juste avant le début de l’épidémie de coronavirus. Nous avions commencé en juin 2019 et nous avons terminé pendant les vacances de février 2020 avec Hugo qui arrivait de nouveau à croire en un avenir possible.(...) L’enjeu du film était de réussir à rentrer dans l’univers des enfants, de pouvoir retranscrire au plus près et au plus juste ce qu’ils ressentent. La partie la plus délicate de mon travail, en amont du tournage, a donc été de tisser des liens de confiance avec eux et leur famille. Au départ, j’ai rencontré Emmanuel Guitton, le psychothérapeute qui fait un travail extraordinaire avec ses jeunes patients. Il m’a mise en contact avec l’»Association Phobie scolaire Normandie». J’ai pu rencontrer certaines familles, près de deux ans avant le début du tournage. Au départ, elles étaient plutôt méfiantes. Et je le comprends tout à fait. J’ai alors essayé d’être auprès d’elles et de les convaincre de la sincérité de ma démarche de réalisatrice. Je suis venue les voir en Normandie à de nombreuses reprises, sans caméra, pour tenter de comprendre ce qu’elles vivent au quotidien, pour les écouter, partager des moments de vie avec elles, et créer des liens de confiance. Au moment du tournage, il y avait ce lien qui nous unissait et qui m’a permis de capter ces séquences que je n’aurais jamais pu obtenir sans tout ce travail en amont".
Crédit photo © Les Docs du Nord & Public Sénat.
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