Portrait inédit de Brian Jones, fondateur des Rolling Stones, le 22 janvier sur ARTE.

À voir le vendredi 22 janvier à 22h40 sur ARTE, le documentaire inédit La vie de Brian Jones. Un film proposé en avant-première dès le 16 de ce mois sur arte.tv. Portrait intime d’un musicien surdoué dont la brillante ascension laissa la place à une chute désespérante.

En disparaissant à 27 ans, noyé dans sa piscine le 3 juillet 1969, Lewis Brian Hopkins Jones, dit Brian Jones, inaugurait la liste macabre des étoiles filantes du rock : Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Winehouse..., tous décimés par un mode de vie trop toxique.

Pour ce natif de la station thermale anglaise de Cheltenham, coincé entre un père ingénieur et une mère prof de piano, l’adolescence annonçait toutes les transgressions à venir : il délaisse l’école pour se consacrer au jazz et au blues, devient père par deux fois à 15 ans. Monté très tôt à Londres, celui qui compte parmi les premiers joueurs de slide guitar du Royaume-Uni ne tarde pas à s’intégrer dans le Swinging London. Il recrute des débutants nommés Mick Jagger, Keith Richards ou Charlie Watts, choisit le nom "Rolling Stones", définit le son garage et bluesy, et inspire le côté mauvais garçon du groupe.

Mais doté d’un tempérament timide, peu sûr de lui, Brian Jones est peu à peu écrasé par la puissance créatrice du binôme Jagger/Richards. Brian Jones engendra ce qui allait devenir le monstre le plus colossal de l’histoire du rock, avant de perdre le fil, jusqu’à s’effacer, lentement mais inexorablement. Trop fragile, trop romantique et instable, cet esthète chic et décadent n’était pas de taille pour le grand "rock’n’roll circus" qu’il avait contribué à faire émerger. "L’âme des Stones", comme le dit le bassiste Bill Wyman, en est devenu le fantôme blafard et encombrant.

Sous la caméra de Patrick Boudet, acteurs de l’époque, amis, fins connaisseurs (le photographe Gered Mankowitz, le prince Stash Klossowski, le rockeur Elliott Murphy...) ou encore le propre père de Brian Jones racontent la descente aux enfers, lestée d’une addiction à l’alcool et aux drogues, de celui qui a pourtant illuminé la discographie des Stones de ses intuitions musicales. 

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