12 Février 2021
Sur une initiative de Tristane Banon, un peu plus de 160 personnalités interpellent les élus ce vendredi dans Aujourd’hui en France & Le Parisien, sur l’âge limite à fixer pour protéger les enfants.
Les signataires demandent que des lois fermes dissuadent ces actes inacceptables que sont les agressions sexuelles sur mineurs, veulent que le seuil de non-copnsentement soit fixé à 15 ans, 18 ans en cas d’inceste.
Parmi les signataires :
Miou-Miou
Vianney
Tryo
Xavier de Moulins
Bruno Solo
Alexandra LKamy
Philippe Lacheau
Jonathan Lambert
Claudia Tagbo
Pascale Arbillot
Laurence Arné
Jean-Luc Lemoine
Marlène Jobert
Yann Arthus-Bertrand
Maurice Barthélémy
Elodie Fontan
Rudy Garcia
François Berléand
Chantal Lauby
Dominique Farrugia
Marilou Berry
Jean-Michel Jarre
Louis Bertignac
Dany Boon
Didier Deschamps
Laurence Boccolini
Serge Blanco
Juliette Binoche
Zabou Breitman
Jarry
Thomas Dutronc
Linda Hardy
François Busnel
Carla Bruni
Valérie Expert
Maud Fontenoy
Isabelle Carré
Clémentine Célarié
Florian Gazan
Julie Gayet
Michel Cymes
Nagui
Jérôme Commandeur
Florent Peyre
Line Renaud
Tom Villa
Mélissa Theuriau
Muriel Robin
Vincent Moscato
Extrait de la tribune :
" Le 21 janvier 2021, le Sénat a adopté le projet de proposition de loi Billon qui vise à fixer le seuil du non-consentement sexuel de l’enfant à l’âge de 13 ans. Autrement dit, le Sénat a décidé que l’acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’elle soit entre un mineur de moins de 13 ans et un adulte serait de facto considéré comme un crime, sans possibilité pour l’adulte de se défendre d’un consentement apparent, sous-entendu ou revendiqué par l’enfant. C’est bien, mais c’est insuffisant. C’est bien, mais c’est dangereux.
(...)
Evidemment que l’instauration d’un seuil de non-consentement fixé à 13 ans est un progrès, mais il est petit et incomplet. Votre progrès laisse la possibilité, pour un pédocriminel qui violerait un enfant de 13 à 15 ans, de prétendre que l’enfant était consentant. Avec la possibilité du consentement, c’est la requalification de l’acte et l’allègement de la peine qui s’ensuivent. Votre progrès est sans sens car il n’aligne pas le seuil de non-consentement sur l’interdit à 15 ans posé par la loi Schiappa.
Votre progrès crée une zone trouble pour les crimes sur mineurs de 13 à 15 ans, et cette zone trouble, si vous pouvez vous en contenter, nous ne pouvons l’admettre. Votre progrès est absurde, car il ne considère pas les victimes d’inceste comme des enfants de leurs parents, des frères ou des sœurs sous emprise, et ceux bien au-delà de votre seuil de 13 ans qui les rendrait apte à consentir. Qui peut dire qu’il n’est pas resté l’enfant de son ascendant légal jusqu’à 18 ans, au moins ? Il n’y a qu’en alignant le seuil du non-consentement sur l’interdit à 15 ans posé par la loi Schiappa que votre progrès sera véritable. Il n’y a qu’en reconnaissant l’impossibilité de consentir à l’inceste avant 18 ans que votre progrès sera remarquable.
Mesdames et messieurs qui faites les lois, nos espoirs étaient grands, votre progrès est tout petit. Vous brandissez en bouclier le couple que formerait cet adulte de 18 ans avec un enfant de 14 ans et demi, nous voulons vous rappeler ici que les lois doivent être faites pour protéger le plus grand nombre et non pour des situations marginales fantasmagoriques. Vous criez qu’existent des blocages juridiques qui rendraient inconstitutionnel un seuil de 15 ans, nous voulons vous dire que c’est votre métier de débloquer les choses. "
Tristane Banon : "L'instauration d'un seuil de consentement sexuel à 13 ans est insuffisante"
LE PARISIEN WEEK-END. La romancière Tristane Banon est, avec le Collectif pour l'enfance, à l'initiative d'une tribune signée par 164 personnalités demandant aux élus plus de fermeté, et un s...
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