Ce soir sur France 5, enquête d’Hugo Clément au cœur de la guerre de l’eau en France.

Ce dimanche 26 septembre à 20h5>5 sur France 5, Hugo Clément nous emmène à la rencontre des combattants qui se mobilisent pour la préservation de l'eau en France.

Hugo Clément  :

"Cet été, j’ai été frappé, comme chacun d’entre nous, par la multiplication des incendies en France, en Grèce, en Turquie, en Algérie… Les satellites de la NASA ont recensé le 8 août plus de 180 000 feux à travers le monde : un record historique. Ce terrible état des lieux est directement lié à la sécheresse.

Nous avons tous l’impression de sortir d’un été pourri, et pourtant, même cette année, un tiers des départements français ont dû imposer des restrictions de l’usage de l’eau. Un village près de Narbonne s’est retrouvé à sec : plus rien ne coulait au robinet. Ils ont été obligés de se faire livrer de l’eau potable par camions citernes. Le niveau de la nappe phréatique ne permettant plus l’alimentation en eau potable. Je me suis aperçu que l’on ne s’intéressait pas assez à ce qui se passe sous nos pieds.

En France, près des deux tiers de l’eau potable que nous consommons viennent des eaux souterraines. Pourtant, savons-nous à quoi ressemble une nappe phréatique ? J’ai décidé d’explorer les entrailles de la terre pour mieux comprendre leur fonctionnement. Avec le dérèglement climatique, les périodes sans pluie deviennent plus longues et plus fréquentes.

Nous avons appelé l’émission « La guerre de l’eau en France » car nous assistons chez nous aux premiers conflits occasionnés par la raréfaction de cette précieuse ressource. En Picardie, des habitants accusent les canons anti-grêle de les priver de pluie. En Charente, des citoyens se battent pour bloquer la construction de méga-bassines destinées à l’irrigation agricole.

Nous devons absolument apprendre à gérer différemment notre eau pour préserver cette ressource vitale. C’est le combat mené par Emma Haziza. Cette chercheuse déploie beaucoup d’énergie pour alerter les habitants et pour trouver des solutions. Dans un immeuble de Grenoble, on utilise déjà l’eau de pluie pour alimenter les robinets et la ville des Sables d’Olonne se lance elle dans un projet encore plus surprenant : traiter les eaux usées issues des salles de bains et des toilettes pour les transformer… en eau potable !" 

Parmi les séquences :

  • Boire ses eaux usées : un projet aux Sable d’Olonne, déjà une réalité en Namibie. Le défi, transformer l’eau qui sort de nos toilettes en eau parfaitement buvable ! Aux Sables d’Olonne, un procédé encore à l’étude pourrait permettre de recycler les eaux usées dès 2023. Il y a urgence, la station balnéaire manque cruellement d’eau pendant la saison touristique. L’exemple à suivre vient de la Namibie ! Ce pays a en la matière, une sacrée longueur d’avance ! Hugo Clément visite la première usine au monde d’eaux usées recyclées. Après tout un parcours dans de différents filtres, bacs de décantation et une ultime étape d’ultrafiltration pour évacuer bactéries et virus, l’eau est à nouveau saine et parfaitement consommable. Convaincu, Hugo se livre sans hésiter à une dégustation.
  • Des canons anti-grêle résonnent dans les campagnes françaises : des cultivateurs veulent faire la pluie et le beau temps. Des dizaines de canons anti-grêle existent un peu partout en France. Des cultivateurs les actionnent dans un bruit assourdissant lorsqu’ils voient arriver un nuage menaçant. Dans la campagne picarde, des riverains sont persuadés que ces détonations, au-delà d’être extrêmement bruyantes, empêcheraient la pluie de tomber. Ils se battent pour faire disparaître ces canons du paysage et préparent des recours en justice.
  • A Grenoble un immeuble entier utilise la pluie recyclée en eau potable. Les eaux de pluies sont transformées en eau potable, tandis que les eaux usées servent à cultiver des jardins participatifs. Les locataires des 62 logements diminuent ainsi de deux tiers leur consommation. Prochaine étape, ils pourront bientôt réutiliser l’eau de leurs douches pour se laver à nouveau dès le lendemain.
  • La guerre des méga-bassines en Charente. Dans la campagne charentaise, neuf immenses réserves d’eau pourraient voir le jour d’ici quelques semaines. Elles doivent permettre d’arroser les champs, en majorité du maïs très gourmand en eau pendant l’été. Mais d’autres agriculteurs indignés par cette pratique de réquisition s’opposent aux travaux. L’eau doit rester un bien commun. Pour eux, il est aberrant que l’on puise l’eau dans les nappes phréatiques pour la stocker à l’air libre et la laisser s’évaporer sous les rayons du soleil. 
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