31 Octobre 2021
Ce dernier dimanche d'octobre, ARTE consacre sa soirée à Jean-Louis Trintignant.
À 20h55, rediffusion du long-métrage Le train (1973), de Pierre Granier-Deferre, d'après le roman de Georges Simenon. Avec Jean-Louis Trintignant, Romy Schneider, Nike Arrighi, Régine. Version restaurée.
Mai 1940. Alors que la Wehrmacht s’apprête à fondre sur la France, Julien Maroyeur, réparateur de radios dans l’est du pays, décide de fuir avec sa famille. À la gare, il est séparé de sa femme, envoyée en première classe avec leur fille. Julien fait le voyage dans un wagon à bestiaux bondé, où il croise le regard de la mystérieuse Anna…
À 22h35 (vidéo ci-dessous), Trintignant par Trintignant. Un documentaire inédit de Lucie Cariès et Yves Jeuland (2021).
Avec Delon et Belmondo, il a fait partie du trio d’acteurs français le plus sollicité par les metteurs en scène, en France et en Italie. Au cinéma, il a été l’anti-héros du Conformiste de Bernardo Bertolucci, le juge obstiné de Z de Costa-Gavras, le truand marginal de Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard, mais aussi l’inoubliable amant d’Un homme et une femme de Claude Lelouch ou le bouleversant vieil époux d’Amour de Michael Haneke. Sur les planches, il a joué Shakespeare et Tennessee Williams, lu, avec sa fille Marie, Prévert et Apollinaire, ces poètes qui, à l’adolescence, lui ont donné le goût des mots et de la scène.
Quand, après des petits rôles, Roger Vadim le dirige en 1956 dans Et Dieu… créa la femme, le débutant au sourire timide crève l’écran. Après Brigitte Bardot, avec laquelle il a une courte idylle, l’acteur partage l’affiche avec les plus grandes actrices, de Jeanne Moreau à Anouk Aimée, de Fanny Ardant à Emmanuelle Riva et, bien sûr, Romy Schneider, dont il tombe amoureux sur le tournage du Train de Pierre Granier-Deferre…
Des années de jeunesse à celles de la maturité, Trintignant, 90 ans aujourd’hui, se montre tour à tour malicieux, grave, enjôleur, inquiet et élégant toujours… Plongeant dans plus de soixante-dix ans d’archives, Lucie Cariès et Yves Jeuland retracent la carrière d’un comédien multirécompensé : Ours d’argent à la Berlinale en 1968 pour L’homme qui ment d'Alain Robbe-Grillet, Prix d’interprétation à Cannes l’année suivante pour Z de Costa-Gavras ou César du meilleur acteur en 2012 pour Amour de Michael Haneke.
Au fil d’interviews et d’extraits de ses films, pièces et lectures, se dévoile derrière l’acteur l’homme marqué par les drames – la mort de ses deux filles, l’opprobre jeté sur sa mère, tondue à la Libération… – qui s’est réfugié dans une quête douce de beauté et les passions solitaires, des courses automobiles au poker, de l’amour de la poésie à la viticulture.
Crédit photo © Morgane Productions
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