Les interprètes du téléfilm inédit Laval, le collaborateur, diffusé ce mardi soir sur France 3.

Téléfilm français inédit ce mardi vers 21h05 sur France 3 : Laval, le collaborateur, avec Patrick Chesnais dans le rôle-titre.

Pierre Laval, honni de tous, incarne, dans la mémoire collective, le pire de la collaboration d'État et des compromissions avec l'occupant nazi.

"Plusieurs fois président du Conseil dans les années 1930, Pierre Laval est l’artisan de la prise de pouvoir de Pétain en 1940. Il met en œuvre avec le maréchal Pétain la collaboration avec les nazis, organise la rencontre de Montoire avec Hitler. Pétain s’en sépare quelques mois plus tard : les Allemands exigent son retour. Quand il revient, il a les pleins pouvoirs, coorganise avec les Allemands les rafles des juifs, femmes et enfants compris, met en œuvre le service du travail obligatoire, combat les résistants et déclare : « Je souhaite la victoire de l’Allemagne. » Il servira Hitler jusqu’au bout.

À la Libération, il sera arrêté, jugé lors d'un procès bâclé par la Haute Cour de justice, condamné à mort et exécuté. Il s’y attendait. Mais le procès ne respectera ni ses droits ni ceux de la défense. De surcroît, Pierre Laval est en permanence injurié par le jury comme le public. Ses avocats refusent de l’assister et l’ancien président du Conseil quitte le procès. Le président Mornay prononcera donc la sentence devant… une chaise vide." 

Interprètes :

  • Patrick Chesnais (Pierre Laval),
  • Grégoire Leprince-Ringuet (Maître Naud),
  • Mathieu Bisson (Jacques Baraduc),
  • Hande Kodja (Josée Laval),
  • Brigitte Catillon (Jeanne Laval),
  • Barbara Probst (Martine Naud).

Jacques Kirsner, scénariste et producteur : « La passante du Sans-Souci, Pétain, Édouard Drumont, histoire d’un antisémite français, Xavier Vallat, Le dernier été...Comme scénariste ou producteur, je me suis attaché à traiter de la collaboration. Une sœur abattue à Lyon dans la Résistance, les familles de mes parents liquidées expliquent pour partie cette politique éditoriale. Avec Laval, le collaborateur, la boucle est bouclée. D’autres producteurs, d’autres metteurs en scène continueront ce travail. Voilà longtemps que je voulais produire ce film. L’antisémitisme en France, en Belgique, en Allemagne est passé de la parole… à l’assassinat. J’ai longtemps attendu que France Télévisions s’engage. Dès qu’il a été nommé, Stéphane Sitbon-Gomez m’a donné le feu vert. Qu’il soit remercié. Le film s'est tourné à Vichy, Riom et Moulins avec des techniciens, des acteurs et des prestataires locaux. »

Laurent Heynemann, réalisateur : « Nous sommes ici devant une très rare configuration : le personnage principal de ce film a été l’homme le plus haï des Français. Mais, même si son action gouvernementale a eu d’effroyables conséquences, il n’est pas antipathique, il essaie de rouler son monde et y parvient, car il est sans approche idéologique. La mise en scène doit montrer ce trait de personnalité, sans pardonner ses roueries. Il n’est ni question de réhabilitation ou d’apologie, il est présenté dans le scénario comme l’homme pragmatique et abject qui s’adapte à un système. Mais en continuant d’interroger cette époque, sa complexité et ses prolongements, peut-être nous obligeons-nous à rester en éveil pour repérer et dénoncer ce qui l’a animée. »

Les interprètes du téléfilm inédit Laval, le collaborateur, diffusé ce mardi soir sur France 3.

Crédit photo © Jean-Claude Lother.

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