À voir ce samedi soir. Et si on levait les yeux ? Une classe face aux écrans.

À voir ce samedi 17 février à 21 heures : Et si on levait les yeux ? Une classe face aux écrans.

Un film à impact réalisé par Gilles Vernet, instituteur et réalisateur. Pendant un an, Gilles il va échanger avec sa classe, les parents et des spécialistes sur la place des écrans dans notre société pour les emmener vers un ailleurs désirable.

Ce documentaire plonge le spectateur dans une réalité immersive où il est question du sens. Il traite des dangers de la surexposition des enfants aux écrans. Il n’élude pas la responsabilité des uns et des autres, comme les parents. C’est aussi un film où l’on tutoie le bonheur, l’envie de vivre ensemble et où l’on respire. C’est un enjeu de santé publique et démocratique qui est abordé d’une manière originale, poignante et si vraie, est-il annoncé.

Produit par Wake Up Production, ce document de 52 minutes sera visible sur la chaîne Public Sénat.

Dans une école du 19ème arrondissement de Paris, appartenant à un réseau d’éducation prioritaire et rassemblant tous les milieux sociaux, Gilles Vernet, instituteur depuis 15 ans, constate avec inquiétude l’invasion des écrans dans le quotidien de ses élèves. Il décide de prendre le problème à bras le corps en accompagnant sa classe de CM2, tout au long d’une année, dans une réflexion sur la place des écrans dans notre vie, en vue d’une semaine de classe verte en totale déconnexion. Les rôles des parents et des instituteurs, la question de notre rapport au temps et à la nature, mais aussi les aspects positifs de certains usages numériques viennent alimenter ce cheminement.

Au fil de l’année, un formidable échange s’installe entre Gilles et les enfants, révélant leur esprit critique. Les élèves ont besoin d’en parler et de comprendre l’emprise des écrans sur eux. Surtout, le bon sens de leur réflexion surprend les adultes que nous sommes. Et si les enfants pouvaient nous aider à mieux maîtriser la place des écrans dans nos vies ? Des élèves témoignent de leur volonté de partager des moments, de jouer, d’échanger. Ils racontent comment leur frère, leur sœur, leurs parents accaparés par leurs écrans sont si peu disponibles et comment ils surmontent leur solitude avec ces mêmes écrans…

Lors d’une réunion à l’école, les parents apportent un témoignage fondamental : ce qui se passe chez eux, à la maison. Ils expriment leur inquiétude, comme la maman qui avoue avoir « perdu le contrôle » sur sa fille. Leur témoignage fera parfois un écho contradictoire avec celui de leur enfant en classe comme Zineb qui se plaint que sa mère – qui se dit très stricte – soit absorbée par Facebook dès le réveil.

Le film révèle le cheminement intellectuel des enfants et le lien affectif qu’ils nourrissent avec leur professeur, comme lorsque l’une des élèves explique que les écrans lui permettent de fuir la réalité trop pénible du foyer où elle vit.

Le film est également nourri par les interventions de spécialistes des usages numériques (médecins, essayistes, psychologues ou philosophes…) qui apportent leur éclairage : Frédéric Lenoir, Éric de Kermel, Sabine Duflo, Sophie Marinopoulos, Anne Alombert et Philippe Bihouix.