30 Juin 2024
La prochaine fois que tu mordras la poussière, de Panayotis Pascot, sera joué sur scène cet automne. Adaptation et mise en scène de Paul Pascot.
Représentations au Petit Saint-Martin, à Paris, les dimanches et lundis du 4 novembre au 29 décembre 2024. Places de 22 à 34 euros.
Comme le rappelle Le Parisien, ce dimanche, le livre de celui que beaucoup ont découvert dans Le petit journal sur Canal+, a été un énorme succès. Surtout pour un premier livre ! Plus de 200.000 exemplaires, et la version Poche arrive.
À propos de la pièce jouée notamment par Vassili Schneider :
« Si tu colles ton doigt sur un miroir, le doigt en réflexion ne touchera jamais ton vrai doigt. Tu peux regarder de plus près, il y aura toujours un tout petit écart, un millimètre d’écart. Peut‐être que c’est ça, que j’ai toujours un millimètre d’écart, que tout me frôle, passe tout près mais ne me touche jamais. Il va bientôt mourir et je tiens ce "millimètre d'écart" de lui. Évidemment c’est une protection et il faut apprendre à ses enfants à se protéger aussi. Lui résiste face à la pénétration. Quand il sent que ça commence à rentrer, qu’il est sur le point d’être touché, d’être vulnérable. Il se lève et il part. Il quitte la pièce et un peu plus la vie par la même occasion. » Dans le miroir d’une salle d’attente d’hôpital, face à son fils, incarné par Vassili Schneider, le père réapparaît. Des deux, qui sera le prochain à mordre la poussière ?
Panayotis à la sortie du livre : « Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu’il n’allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu’il ne meure. C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même. »
Panayotis Pascot s’attaque d’une plume tranchante et moderne à trois thématiques qu’il tisse pour composer un récit autofictionnel aussi acide qu’ultralucide, communiquait l'éditeur Stock l'été dernier. La relation au père, l’acceptation de son homosexualité et la dépression s’enchevêtrent ici dans un violent passage à l’âge adulte. Mais la lumière en sort toujours, d’un regard, d’une façon d’observer le quotidien avec autant de tendresse et d’humour que de clairvoyance.
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