28 Août 2024
Bande-annonce de la comédie dramatique Fêlés, avec Pierre Richard.
Une film de Christophe Duthuron, visible dans les salles dès ce mercredi 28 août.
Avec Bernard le Coq, Ricardo Lo Giudice, Fred Blin, Patrick de Valette, Matthieu Pillard, Méliane Marcaggi et la participation de François Berléand et Charlotte de Turckheim.
L’Arc-en-ciel est un authentique lieu associatif à Marmande qui accueille des personnes ordinaires mais violentées par la vie. Ses adhérents se soutiennent mutuellement dans leur lutte contre les difficultés quotidiennes. Quand on menace de les expulser, un élan de solidarité s’organise autour de Pierre, le fondateur, pour sauver cette maison d’accueil unique.
Christophe Duthuron :
"Initialement, je creusais une idée d'Arsène Mosca, une histoire de bras cassés préparant un hold-up. Je cherchais un contexte. Mais en découvrant l’association Arc en Ciel, à Marmande, ce qui devait être un décor est devenu le sujet du film. Cette maison m’a pris dans ses bras. J'ai tout de suite voulu raconter l'histoire des gens qui s'y trouvent. Des gens qui ont fait des sorties de route, dont le monde s’est effondré, et qui grâce à cette association se remettent en mouvement. Se redonnent un sens. C’est exactement ce dont j’avais personnellement besoin à ce moment-là. De voir qu’une autre façon de vivre est possible. Une vie sur mesure. Débarrassée des toxines sociales, du jugement, de la compétition, des faux semblants. Après la chute, ils ont retrouvé le chemin de la joie. Je ne voulais donc pas les montrer comme une énième minorité qui aurait besoin de nous mais au contraire parce qu’ils ont beaucoup à nous apprendre. Et puis un jour, en passant du temps avec eux, je remarque un portrait sur un mur. On me dit qu’il s’agit de François Tosquelles, qui serait à l’origine de tout ça. Je me renseigne sur ce monsieur et... je n’en reviens pas ! Je me retrouve avec un double sujet !
François Tosquelles, est un psychiatre de Barcelone qui a fait ses classes dans les années 30. Il a d’abord été chargé de monter un service de psychiatrie sur le front de la guerre d’Espagne. Choqué par la façon dont les patients étaient traités par les médecins de l’époque, il a décidé de ne s’entourer d’aucun professionnel. Il a choisi des hommes de lettres, des avocats, des curés, des « putains »... des gens qui, comme il dit, « savaient bien par leur métier, que tout le monde est fou ». Les résultats ont été extraordinaires. Exilé en France, en 40, il s’est retrouvé à travailler dans un asile. Vichy les rationnait en espérant faire crever les patients de faim pour s’en débarrasser. Non seulement Tosquelles les a sauvés en les faisant sortir cultiver eux-mêmes leur nourriture avec les paysans du coin, mais il s’est surtout rendu compte que ces interactions leur faisaient faire des progrès incroyables. Cette découverte a littéralement révolutionné le traitement des malades mentaux."
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