29 Novembre 2024
Lors de la cérémonie de clôture du Festival de la fiction à La Rochelle, en septembre 2024, Gustave Kervern a été primé pour la réalisation de Je ne me laisserai plus faire. Un road movie diffusé ce vendredi en première partie de soirée sur ARTE.
L’épopée vengeresse d’une septuagénaire échappée d’un Ehpad (Yolande Moreau) et d’une femme de ménage (Laure Calamy). Une fable grinçante autant que revigorante, annonce le diffuseur.
Anticipant, faute de moyens, une expulsion de son Ehpad après la mort de son fils et unique soutien, Émilie, septuagénaire rebelle à la vie cabossée, décide de se lancer dans une cavale vengeresse contre tous ceux qui lui ont fait du mal. Au cours de sa folle épopée, la justicière des bourgs périphériques, qui tranche dans le vif pour redresser les torts, est rejointe par Linda, douce femme de ménage avec qui elle a tissé des liens à la maison de retraite. Laquelle, n’ayant pas plus à perdre qu’Émilie, décide à son tour d’entrer en guerre contre ceux qui l’ont humiliée. Bientôt, le duo est mollement traqué par un binôme de flics, un homme et une femme à la dérive…
Écrit et réalisé par le talentueux Gustave Kervern, interprété par Yolande Moreau, Laure Calamy, Anna Mouglalis, Raphaël Quenard, Jonathan Cohen, Marie Gillain, Corinne Masiero, Aurélia Petit, Alison Wheeler, Philippe Duquesne, Olivier Broche.
Gustave Kervern : “Pour cette cavale à deux, j’avais en tête Thelma et Louise, mais sans violence ni sang versé. La vengeance passe par la parole, un peu par les actes aussi, pour faire prendre conscience aux autres du mal qu’ils ont causé. J’ai d’abord pensé à une retraitée aux abois dans l’incapacité de payer son Ehpad, puis imaginé qu’elle soit accompagnée d’une autre femme qui a aussi des choses à régler : agente d’entretien, elle fait partie de ces ombres invisibles. Ensuite s’est formé le duo des policiers, qui ont quasiment les mêmes blessures, des douleurs à perpétuité, et qui traînent leur spleen dans leur vie et leurs enquêtes. Je suis sensible à la dépression des policiers, et le stéréotype du flic alcoolique qu’on retrouve dans le cinéma et la littérature m’a toujours touché. Le film procède par contagion. Émilie a le courage d’allumer les mèches. En incitant les autres à dénoncer ce qu’ils ont subi, elle fait tout exploser. C’est un film profondément féministe.”
Crédit photo © Les Films du Worso
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