26 Février 2008
Aujourd'hui, en France, la précarité concerne de plus en plus de monde et les conditions de vie se dégradent pour beaucoup. Se loger, travailler, se nourrir, ces préoccupations
sont devenues autant de sources d'inquiétude pour nombre de Français. Le phénomène n'est pas nouveau, mais il s'accentue d'année en année. Ainsi, une personne sur
huit vit actuellement sous le seuil de pauvreté, avec 810 euros par mois.
Trois catégories sont particulièrement touchées par la précarité : les familles monoparentales, les retraités et les jeunes de 18 à 24 ans. Ils vivent de pensions, de retraites, de prestations
familiales ou de salaires de misère touchés pour quelques heures de travail par semaine. Ce sont les premières victimes de la hausse des prix (logement, nourriture, essence…), des victimes
fragiles qui ont de plus en plus de mal à faire face au quotidien, des victimes qui se sentent exclues, oubliées, et qui sont nombreuses à basculer dans la dépression. Parmi ceux qui sont touchés
de plein fouet par une vie de plus en plus rude, il y a notamment les femmes seules avec enfants. Elles représentent 17% des familles.
Pourquoi constate-t-on une paupérisation et une fragilisation de ces trois classes de la population française ? Pourquoi n'ont-elles pas droit aux aides sociales ? Pourquoi y a-t-il une telle
pénurie de logements en France ? Quelles solutions leur propose-t-on ?
Le sommaire de ce soir :
"Willy, la trentaine, Levallois (92), fait partie de la classe grandissante des travailleurs pauvres. Intérimaire dans la restauration, le jeune homme vit à
l'hôtel. Ou plutôt il survit dans une chambre de 9 m2 qu'il loue la somme exorbitante de 550 euros par mois « avec un bidet indigne, sans cuisine ni salle de bains
privative. »
Ingrid, 32 ans, trois enfants, Colmar. Sans emploi depuis la naissance de son troisième enfant, il y a neuf mois, elle vit de l'API (Allocation de Parent Isolé). Mais ne peut joindre les deux
bouts. Comment vivre à 4 avec 1200 euros par mois ? Charges déduites, il ne lui reste plus que 4,50 euros par jour et par personne. Le droit de savoir a suivi son parcours du
combattant.
Direction Rognac, dans le Sud de la France. On y retrouve Gisèle, 67 ans. Expulsée de la maison qu'elle occupait depuis 18 ans le 31 mars prochain, elle doit survivre avec 833 euros par mois. Le
montant de la pension de reversion qu'elle touche depuis la disparition de son époux est insuffisante pour se loger dans le privé. Dans le social, elle n'est pas prioritaire. « Le cas de
Gisèle nous a permis de faire une petite piqûre de rappel quant au vaste problème du logement social », confesse Corinne Langlois. Dans sa commune, la part des logements sociaux ne
représente que 8 % sur les 20 % imposés par la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbains). En caméra cachée, certains maires osent même s'aventurer sur ce terrain glissant et décrètent que le
logement social ne résoudra pas le problème."
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