13 Mars 2008
Enquête à voir -ou enregistrer- jeudi soir à 23h10 sur France 2 : "Travailler à en mourir".
Derrière l’Ukraine et les USA, la France est le troisième pays où les dépressions au travail sont les plus nombreuses. A travers trois secteurs professionnels – la banque, les plateformes
téléphoniques, la sidérurgie –, le réalisateur Paul Moreira dissèque ces méthodes de travail, de management, d’organisation au pouvoir destructeur. Devant la caméra, les
témoignages d’hommes et de femmes écrasés, usés, brisés par leur vie professionnelle. Travailler à en mourir, un documentaire Infrarouge poignant et alarmant.
La présentation du film :
"Qu'est ce qui détruit les hommes dans le monde de l'entreprise ?… Cette question, nous voulions que ce soit d'abord les salariés qui y
répondent. Ceux qui avaient plongé dans la dépression, frôlé le geste ultime du suicide, ceux que le stress avait usés jusqu'à la maladie. Pour remonter aux racines du mal, ce
documentaire a raconté l'histoire d'hommes et de femmes qui ont travaillé dans trois secteurs industriels particulièrement pathogènes : la banque, les plateformes téléphoniques et la
sidérurgie.
Travailler à en mourir montre comment certaines méthodes de travail ont un pouvoir bien plus destructeur que celui de petits chefs aux manières autoritaires. Où l'on découvre que ce sont plus
souvent des mécaniques, des technologies, des modes d'organisation, qui rendent malades. Dans le monde de la banque, les concentrations de ces dernières années ont bouleversé les méthodes de
management et soumis leurs employés à une pression inconnue jusqu'alors. Les salariés qui ne s'adaptent pas deviennent des perdants. Nous avons rencontré deux d'entre eux : Jean-Marc et
Roger.
La révolution numérique a libéré des forces créatives mais dans les plateformes téléphoniques, elle a aussi multiplié les capacités de contrôle. Claudia parlait trente secondes de trop en
moyenne. Trente secondes qui sont devenues un cauchemar. Contrats à durée déterminée. Intérim. Sous-traitance.
A la marge des grandes entreprises, les travailleurs précaires sont les premières victimes de la réorganisation du travail. Ils sont ceux sur lesquels tombent toute la pression de l'urgence. Des
dégâts d'autant plus terribles qu'ils sont difficilement repérables. Voire invisibles. Rudy et Jean-Luc étaient précaires dans la métallurgie. L'un est mort d'arrêt cardiaque après 21 heures de
travail, l'autre est dans le coma. Travailler à en mourir explore une zone grise du salariat, un lieu d'angoisse où des logiques nouvelles broient des hommes et des femmes. Plus qu'une enquête,
ce film est une dissection. "
Photo, crédit DR.
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