"On ne peut plus rien dire" (dossier Valeurs actuelles)











A découvrir dès vendredi dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles un dossier sur "les nouvelles censures". Procès, pétitions, concerts d'indignation, appel à la vigilance : difficile aujourd'hui d'exprimer une pensée forte sans s'exposer à ces formes subtiles de censure qui jouent sur l'intimidation et la peur écrit Laurent Dandrieu.




Ce dernier note que certains sketchs de Desproges, à les réécouter 20 ans après, semblent avoir été prononcés sur une autre planète où l'on ne vivrait pas dans la hantise de franchir une ligne jaune.




Didier Bourdon dit qu'aujourd'hui, les Inconnus auraient des difficultés à refaire certains sketchs. "On ne nous l'interdirait pas directement, mais on nous ferait comprendre avant que ça n'est peut-être pas le bon moment". Il ajoute que même au cinéma, une comédie corrosive aurait certainement du mal à trouver un financement.




Jean-François Kahn déclare qu'il n'y a quasiment plus de censure ouverte en France. Mais il y a la censure inavouée du politiquement correct, une tendance à l'unicité du discours médiatique. Qui dans les faits étouffe le débat. Les anciens tabous qui ont volé en éclat ont été remplacé par d'autres, ajoute le fondateur de Marianne.




"Il y a encore 30 ans, personne n'aurait vu un antisémitisme scandaleux dans la petite phrase de Siné dans Charlie Hebdo. Sur tout ce qui peut être soupçonné de racisme au sens large, y compris vis à vis des gros ou des chauves, il y a un nombre énorme de choses qu'on ne peut plus dire. On n'y réfléchit même plus, c'est intégré génétiquement
".




Une raison paraît évidente à Jean-François Kahn : il n'y a plus de pluralisme de la presse. Il n'y a plus que deux sensibilités qui s'expriment selon lui : la gauche bobo bien-pensante et la droite libérale.




Interrogé aussi par Valeurs actuelles, Eric Zemmour dénonce un paradoxe de la télévision : elle a besoin, en tant que spectacle, d'avoir des avis contradictoires. Et, en même temps, est soumise
"plus que d'autres médias encore, à la dictature du politiquement correct, parce qu'en raison de son impact, les grand prêtres du politiquement correct y sont très attentifs. Donc, je suis invité constamment, parce que, comme j'essaye de déconstruire l'idéologie dominante, je crée le clivage. Et en même temps,ça fait scandale et les professionnels de l'indignation me tombent dessus".




Le débat public est beaucoup plus verrouillé que dans le passé, ajoute Zemmour, selon qui même quand le pouvoir gaulliste avait des velléités de censurer la télé, le débat public était beaucoup plus libre. "Nous avons de nouveaux clercs, de nouvelles ligues de vertu, qui dnas une société déchristiannisée, ont remplacé les anciennes".




Dossier complet dès vendredi 02/01/2209 pages 8 à 13 dans Valeurs actuelles
.




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