Stéphane Bern "Je revendique le droit à l'indifférence"





Interview de Stéphane Bern dans le nouveau numéro du mensuel Tétu. L'animateur nous apprend comment lui est venue, alors qu'il était enfant, sa passion pour les rois, reines et royaumes. Puis interrogé par Françoise-Marie Santucci et Gilles Wullus, parle de son coming-out. A sa mère, qui est décédée alors qu'il n'avait que 27 ans, il n'a rien dit de peur de la décevoir. A son père, il a dit un jour qu'il serait peut-être amené à apprendre qu'il vivait une existence singulière, selon ses critères.


La réponse du père ? "Il n'y a rien qu'on puisse me dire sur toi que je ne sache déjà. L'important, c'est que tu sois heureux".


Les mots n'ont jamais été prononcés mais c'était fait, c'était là, souligne Stéphane Bern qui ajoute que ça se passe bien. Son père vient dans sa maison en Grèce, son ami est là et tout le monde se comporte avec le plus grand naturel.


Stéphane Bern dit être heureux avec quelqu'un et veut aider les autres, notamment les jeunes. Il se dit touché par le taux affolant de suicide chez les ados homosexuel(le)s. Mais il n'a pas envie de s'afficher parce qu'il veut qu'on respecte la vie privée de sa famille et celle de son ami. "Je revendique, à vrai dire, le droit à l'indifférence".


A sa façon, il combat ajoute-t-il. Dans son métier. Il ne laisse rien passer. Dès qu'un propos, ou début de propos, homophobe, raciste, antisémite, sexiste, est prononcé dans son émission de radio, il s'insurge. "Comme disait Fernando Pessoa, nous vivons dans un état permanent d'intranquillité. Impossible pour nous de se contenter du bonheur de la petite famille. C'est bien plus large que cela. Les nôtres nous importent".


Lorsque les journalistes de Tétu lui font remarquer qu'il semble en paix avec lui-même, Bern répond qu'il a appris à se déprendre du regard des autres et a appris à s'accepter. A ne pas mentir..."Je ne dis rien de moi ou presque, c'est exact. Mais je ne mens pas, je ne m'invente pas une autre vie". Si vous saviez combien le font, dit-il, ajoutant qu'il ne comprend pas ceux qui posent dans des magazines avec des femmes complices de la mascarade.


Entretien à découvrir pages 14 à 17 dans le numéro de Tétu en vente dès demain.


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W
<br /> waouh quel beau gosse en première page de TETU <br /> <br /> <br />
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S
<br /> Bien vu Jérôme<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Pour Marco,<br /> <br /> Il ne se lamente pas, il contextualise son non-coming-out vis à vis de sa mère.<br /> <br /> Plus grave que la mort de ses parents, surement mais ce n'est tout de même pas négligeable, surtout lorsqu'on est encore jeune.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Certains mettent longtemps à faire leur coming out, mais ça finit toujours pas se savoir.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> "Sa mère est décédée quand il n'avait que 27 ans"... Celle de Sophie Davant quand elle avait 20 ans. Qu'ont-ils tous à se<br /> lamenter, c'est à celui qui se trouvera le plus de malheurs. On perd tous nos parents un jour, c'est la vie.  Il y a plus grave.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> " le taux affolant de suicide chez les ados homosexuel(le)s."<br /> Pourtant un sujet passé sous silence à la télé :( contrairement aux suicides dans les prisons...<br /> <br /> <br />
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J
<br /> J'apprécie décidément de plus en plus cette personne.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Bravo pour ces propos. Cela change de la langue de bois et de l'hypocrisie habituelles.<br /> <br /> Nous serions surpris du nombre de personnes connues ou anonymes qui mènent une double vie. D'ailleurs plus les hommes hétéros sont virulents vis à vis de l'homosexualité plus vous les<br /> voyez souvent dans les back rooms parisiens se faire des mecs LOL<br /> <br /> Merci Monsieur Bern.<br /> <br /> <br />
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