Docu-fiction inédit ce 28 octobre : La malédiction d'Edgar (Extraits).

Une fiction documentée inédite de 90 minutes, LA MALEDICTION D'EDGAR, écrite par Marc Dugain, est programmée en première partie de soirée ce 28 octobre 2013 sur Planète+. Une diffusion aura lieu plus tard sur ARTE.

Réalisée par Marc Dugain en collaboration avec Véronique Lagoarde-Ségot . Narrateur : Clyde Tolson / Dans la version française : Francis Huster.

De 1960 à 1963, la présidence de John F. Kennedy incarne tout ce que l’inoxydable patron du FBI exècre. Face à l’Amérique libre, catholique et Technicolor du clan Kennedy, celle de J. Edgar Hoover, traditionaliste, protestante et conservatrice, est menacée. Clyde Tolson, le bras droit et l’amant de Hoover, est le dernier survivant de cette lutte acharnée au sommet du pouvoir. En 90 minutes, entre fiction et images d’archives, ce témoin privilégié nous raconte Hoover, le stratège politique, et perce comme jamais la personnalité énigmatique d’Edgar, l’homme rongé par sa malédiction au moment le plus critique de son parcours exceptionnel.

Marc Dugain a fait appel à des acteurs anglo-saxons. L’Écossais Brian Cox, vu dans TROIE (2004) de Wolfgang Petersen, MATCH POINT (2005) de Woody Allen, ou encore LA MÉMOIRE DANS LA PEAU (2002) puis LA MORT DANS LA PEAU (2004), incarne J. Edgar Hoover. Le bras droit du patron du FBI, Clyde Tolson, est interprété par Anthony Higgins, Britannique de 66 ans, qui a cumulé des expériences sur les planches, à la télévision (SHERLOCK HOLMES RETURNS de Kenneth Johnson en 1993) et au cinéma (CHROMOPHOBIA de Martha Fiennes en 2006). Pour incarner Robert Kennedy, Marc Dugain s’est tourné vers Finlay Robertson. Cet Anglais mène de front une carrière au cinéma et à la télévision ; il s’est notamment illustré dans la série DOCTOR WHO (2007).

Marc Dugain : "Nous avons fait le choix d’un format original pour adapter mon livre. La version de LA MALÉDICTION D’EDGAR que vous verrez à la télévision est une “fiction documentée“. Le film comprend deux tiers de fiction et un tiers d’images d’archives, l’idée étant d’entremêler les deux genres en toute cohérence. Le choix de ce format n’a rien d’anodin. On m’avait déjà proposé, à deux reprises, d’adapter “La Malédiction d’Edgar“, une fois sous la forme d’un documentaire classique, l’autre en tant que fiction. J’avais refusé, et c’est le choix innovant de la fiction documentée qui m’a convaincu.“

C’est pour Marc Dugain la plus grande histoire de complot. "Il n’y a aucun autre exemple d’assassinat de président comme celui du 22 novembre 1963. Aucune omerta politique n’a duré aussi longtemps. Durant cinquante ans, les hypothèses échafaudées ont été nombreuses, sans doute autant que les personnes qui ont étudié les faits, cherché à savoir ce qui s’était réellement passé.. . Mais, aujourd’hui, il n’y a toujours pas de version officielle. Les archives officielles ne sont toujours pas mises à disposition des investigateurs et on sent encore à l’intérieur de la CIA énormément de réticences à appréhender la vérité. L’assassinat de Kennedy, c’est plus que l’assassinat d’un homme, c’est l’assassinat de plus d’une cinquantaine de personnes, témoins directs, indirects, assassinés par derrière, faussement suicidés, liquidés. Il n’y a pas si longtemps, on tuait encore pour couvrir cette affaire et la version officielle. L’enjeu est donc colossal pour la fierté d’une démocratie américaine : des faits cruciaux méritent d’être dévoilés au grand jour. À travers ce film, j’essaie de donner une partie de la vérité, à savoir que la CIA aurait tué les frères Kennedy. Le premier, JFK, avec l’aide de la Mafia, et le deuxième, Robert, à mon avis seule. Cependant tout cela est couvert par le FBI à travers Hoover, complice de cet assassinat. C’est donc un coup d’État dans une démocratie qui se voulait et qui se veut encore la démocratie la plus exemplaire au monde“.

A noter que La Malédiction d’Edgar“ est un livre, avant d’être un film. Paru en 2005 aux éditions Gallimard.

Crédit photo tournage © Xavier Lahache - Planète+.