Inédit : le voyage à l'envers de Stéphane Peyron.

Stéphane Peyron a sillonné le monde pour une aventure audiovisuelle dont il a ramené des témoignages rares au contact des peuples du monde. Vingt ans plus tard, il fait « un VOYAGE A L'ENVERS » pour savoir ce que sont devenus ses amis. Un document diffusé en exclusivité sur la chaîne Planète Thalassa ce jeudi 2 février 2012 à 20h40.

Un film inédit de Stéphane Peyron, produit par 95°West et MFP.

En Mongolie, Stephane Peyron retrouve d’abord Chaaghi la petite étoile des steppes, qui rêve aujourd’hui d’étudier la comptabilité. En Tanzanie, il retrouve non sans mal la merveilleuse Massaï, Onengakoi qui tente de suivre son propre chemin bien loin de son amoureux d’autrefois. Enfin en Thaïlande, il retrouve Alia, la Moken, qui s’est isolée pour mieux protéger son peuple après le Tsunami qui a ravagé la région. En toute simplicité et pudeur, Stéphane Peyron nous offre encore une fois des moments de vie, des histoires en mouvement, souvent dans la grande nature sauvage.

Note d'intention de réalisation :

Pendant une vingtaine d’années j’ai couru les pistes, j’ai longé les fleuves, arpenté les montagnes, survolé les plus beaux endroits de la planète à la quête des derniers «hommes libres». De la forêt amazonienne au grand rift africain, des steppes mongoles, aux eaux turquoises des Andaman, je suis parti à la rencontre d’hommes et de femmes, qui plaçaient depuis la nuit des temps la nature au centre de leur univers. Je me suis efforcé avec humilité de partager avec eux l’essentiel, une nuit sous les étoiles, une chasse pour la survie d’un groupe, un moment de rire, un feu qui naît… Des petits riens mais qui accumulés font peut-être un monde… Ces peuples lointains qui m’ont fait grandir ont pour noms : Huoaranis, Mokens, Hadzabes, Mursis, Nenetses, Inuit.... Leurs noms résonnent au plus lointain de notre existence, et pourtant leur coeur bat encore aujourd’hui, au coeur de la grande nature… Jusqu’à quand ?

Hommes fleurs, Pêcheurs de génie, Chasseurs des ténèbres, Etoiles des steppes, j’ai partagé une parenthèse de leur vie : leur joie d’aller chasser, de pêcher, de nomadiser, de chanter, de voir leurs enfants grandir. Autour du feu, j’ai partagé aussi les peurs ancestrales et les angoisses du futur : la tribu voisine, les prédateurs, une mauvaise récolte, la perte d’un troupeau, les esprits maléfiques. Et puis, sont venus les premières inquiétudes : les saisons perdaient le nord, le monde moderne voulait imposer sa vision du futur à ces peuples millénaires.

De ces rencontres, j’ai rapporté près d’une quarantaine de films et surtout une véritable leçon de choses sur la vie et sur la nature. Mes certitudes de grand voyageur ont été ébranlées, des questions sont restées sans réponse. J’ai fini par douter de ma propre démarche et mis alors 10 autres années de ma vie dans une autre parenthèse, loin des ethnies et des caméras. J’ai gardé des contacts, certes, mais certainement plus pour entretenir des souvenirs que pour continuer de témoigner. Certaines rencontres m’ont en effet marqué pour le reste de mon existence. Chaaghi, Kempere, Anna, Karma, Salama et tant d’autres. 20 ans après une première rencontre chez les Moken de Thaïlande, avec l’ethnologue Jacques Ivanoff, ces derniers résistants des temps modernes ont enjambé avec nous un nouveau millénaire, avec des destinées parfois bien différentes. Leurs civilisations, parfois proches du néolithique, ont affronté de plein fouet celle de l’internet et son cortège bien-pensant.

J’ai voulu savoir ce qu’étaient devenus ceux que j’appelais encore communément les derniers «hommes libres». J’ai voulu connaître le poids de ces 20 dernières années sur leur existence : une poussière à l’échelle de leur histoire, mais aussi parfois hélas, un pas de géant à l’échelle de leur destinée. J’ai voulu remarcher dans leur pas, vérifier si leur précieuse parole existait encore, voir si le chasseur courait toujours éperdument dans sa jungle, deviner si le cheval de Chaaghi côtoyait encore le loup bleu, écouter si le chaman évoquait toujours le mythe de Gaman, sentir si les chants de l’estran présageaient toujours les pêches miraculeuses. Où qu’ils soient, quoiqu’ils soient devenus, j’ai voulu savoir comment ils ont pu composer avec le flot de tentations du monde d’aujourd’hui, toujours plus attirant mais aussi souvent de plus en plus effrayant. Je veux continuer de raconter leur histoire et de filmer la nature à hauteur d’homme. Je veux continuer de croire à une histoire sans fin ou la mémoire et la civilisation des derniers «hommes libres» n’est pas mortelle mais bel et bien éternelle.

Stéphane Peyron

Après le film inédit, retour 20 ans en arrière pour découvrir ou redécouvrir les premières rencontres entre Stéphane Peyron et Chaaghi, qui avait à l’époque 6 ans, Onengakoi, qui vivait alors le début d’une histoire d’amour, et Alia avant qu’elle ne devienne chamane et que le Tsunami ne frappe durement la région.

MONGOLIE, L’ÉTOILE DES STEPPES

Jeudi 2 février 2012 à 21H55

Mongolie, province du Khenti. Sukhbaator emmène Stéphane Peyron dans sa famille, un groupe de nomades vivant en plein milieu de la steppe verdoyante. C'est l'été et toute la famille est concentrée sur la préparation de Chaaghi, 6 ans, qui doit courir le Nadaam de Galchar, l'un des plus grands rassemblements hippiques de l'année. Avec la force et la grâce d'une femme mongole, cette petite fille va défendre l'honneur et le prestige des siens. Dans ce pays qui compte deux fois plus de chevaux que d'habitants, le cheval est le centre de toutes les attentions. Chevaucher est aussi naturel que de respirer, rire ou chanter. En partageant leur quotidien, Stéphane découvre la profondeur inouïe de ce peuple qui, après 70 ans de communisme, a choisi de retourner vivre sous la tente, en nomade, avec le mouvement dans le sang.

MASSAÏS, LE SECRET DU DIEU VOLCAN

Jeudi 2 février 2012 à 23H25

Tanzanie, vallée du rift. Stéphane Peyron part à la rencontre des derniers Massaïs ayant conservés leurs modes de vie ancestraux. Etablis entre le lac Natron et le volcan Lengaï dans l'un des plus beaux lieux de la planète, ils vénèrent Enkaï, un Dieu redouté habitant le cratère blanc du volcan sacré. Rumas, l'un de ces fameux guerriers Moranes chargés de veiller sur la paix et l'harmonie du clan, entraîne Stéphane Peyron dans son quotidien. Afin de briser le maléfice de stérilité qui pèse sur la jolie Nangakoa, Rumas doit partir faire une offrande à son Dieu. Stéphane Peyron l'accompagne dans cette aventure, qui les conduit au sommet du volcan, dans un espace lunaire où seul règne Enkaï.

LE RÊVE MOKEN, LES NOMADES DE LA MER

Jeudi 2 février 2012 à 00H25

Les Moken vivent en nomades sur la mer, au large des côtes birmanes et thaïlandaises. Une errance perpétuelle que la saison des pluies fixe un temps sur la petite île de Surin, à cinq heures de bateau du reste de l'humanité. Les Moken y chassent la chauve-souris, y récoltent du miel et de la nacre, apprennent à leurs enfants à plonger et construisent un kabang à voile, pour reprendre la mer. Jacques Ivanoff consacre le plus clair de son temps à vivre avec les Moken.

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