25 Février 2011
A découvrir : Un thriller politique aux couleurs crues, inspiré de l’assassinat du préfet Érignac, qui fait le portrait d’un “pays imaginaire” livré à l’affairisme politico-mafieux.
En Corse, les cochons ne se nourrissent pas uniquement de noisettes et de châtaignes. Dans l’île, on n’assassine pas des hauts fonctionnaires tous les jours, et quand on en assassine un, ce n’est pas par hasard. Un ancien flic confie ses mémoires à un nègre et lui révèle un complot d’État : comment, pour le compte d’un ancien ministre, il a organisé un vrai/faux attentat sur un représentant de l’État pour faire passer un message au gouvernement français. Et pourquoi, des mois plus tard, les services secrets ont transformé cette opération en un assassinat. Quelques jours pour coucher sur le papier ce qui pourrait bien être un testament.
Ceci est le synopsis du téléfilm inédit Main basse sur une île. Fiction réalisée par Antoine Santana et proposée ce vendredi 25 février à 20h40 sur Arte. Avec François Berléand, Alexandre Steiger, Héléna Soubeyrand, Jean- Michel Portal, Bernard Blancan.
Jean-Paul Brighelli, coauteur du scénario : “De façon transparente, Main basse… s’inspire de l’assassinat du préfet Érignac, haut fonctionnaire intègre, donc gênant, qui refusait notoirement d’accorder des dérogations en matière d’immobilier sur l’île. Or, l’immobilier constitue une façade commode pour le blanchiment de l’argent sale. Personne, en particulier en Corse, d’où je viens, tout comme le réalisateur Antoine Santana, ne se satisfait des conclusions auxquelles la justice a abouti jusqu’ici à propos de ce meurtre. Nous, nous sommes passés outre ce “Circulez, y a rien à voir” pour démêler les parts respectives du crapuleux et du reste, démonter le montage. Comme avec les poupées russes, derrière la marionnette qui exécute, il y a toujours quelqu’un de plus haut placé qui tire les ficelles. Si nous mettons en cause, entre autres, nos gouvernants, de droite comme de gauche, c’est qu’en Corse, on est bien placé pour savoir le faible degré d’honnêteté que recèle la parole politique. Terre d’excepti on Dans cette île de complots, de violence et de guerres intestines, déchirée depuis huit cents ans par les ambitions des uns et des autres, on ne peut pas se faire d’illusion. Un exemple : sur la quarantaine de meurtres commis chaque année dans l’île, 5 % seulement sont élucidés, contre près de 90 % au niveau national ! Comment mieux dire qu’il s’agit d’une terre d’exception ? Mais ce film est aussi un hymne à la Corse, la plus malheureuse, mais aussi la plus belle des îles de la Méditerranée – une beauté qui aiguise, justement, les convoitises…”
Crédit photo © Thibault Jeanson.
Actu des médias par 2 passionnés, amateurs. Et tweets perso.
Voir le profil de leblogtvnews.com sur le portail Overblog