L'ombre d'un doute : L'affaire des poisons (nouveau magazine).

 

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L'Ombre d'un doute est le nouveau magazine bimensuel d'histoire que propose dès ce mercredi à 22h55 France 3. Un rendez-vous présenté par Franck Ferrand.

 

Drames humains, destins fabuleux, intrigues... tous les grands chapitres de l'histoire, jusqu'aux plus connus et rebattus, présentent des zones d'ombre et des doutes. Eclairer ces aspects inattendus de l'histoire — des non-dits de l'affaire des Poisons aux impostures de 14-18, des origines obscures de Lili Marleen à ce que l'archéologie nous apprend de Jésus —, tel est le défi de "L'Ombre d'un doute". Au fil d'investigations, riches en suspense et en rebondissements, la passion contagieuse de Franck Ferrand nous entraîne à la recherche de vérités cachées. Avec humilité et méthode, "L'Ombre d'un doute" souhaite donner aux téléspectateurs la possibilité d'aller au-delà des mythes simplificateurs et des idées toutes faites.

 

Ce 28 septembre : L'affaire des poisons.

Réalisé par Nicholas Glimois.

Raconté par Franck Ferrand.

A l'apogée du règne de Louis XIV, l'affaire des Poisons est l'une des plus vastes et des plus mystérieuses affaires criminelles de tous les temps. C'est un dossier aux ramifications gigantesques, dans lequel se trouvent mêlées des centaines de personnes, dont les plus grands noms de la cour de France : Colbert, Louvois, mais aussi Madame de Montespan, la mère des enfants du roi. Effrayé par l'ombre maléfique qu'elle projette sur son règne, le roi décide d'étouffer complètement cette affaire.

13 juillet 1709 - château de Versailles. Le roi Louis XIV n'est plus le Roi-Soleil. C'est maintenant un vieil homme, amer et malade. Son règne touche à sa fin dans un Versailles morne et austère. Ce jour du 13 juillet 1709, Louis XIV a décidé de solder les comptes du passé. Il s'est fait porter un coffre scellé il y a près de trente ans, en 1682. A l'intérieur, "vingt-neuf gros paquets de divers registres", des procès-verbaux et des rapports de police. Le roi les examine brièvement puis les confie à un valet qui les jette aussitôt au feu.

 

Franck Ferrand (propos recueillis par Béatrice Dupas-Cantet) :

"J’ai d’abord un rôle en amont qui consiste à trouver la zone d’ombre dans un pan de l’histoire, mais aussi l’ensemble des approches du sujet. Je travaille en étroite collaboration avec un rédacteur en chef, Christian Huleu, dont l’expérience dans l’émission Faites entrer l’accusé lui donne une connaissance intime de l’écriture télévisuelle. Pour le documentaire de 52 minutes diffusé dans la première partie de l’émission, nous allons loin dans la présentation et la scénarisation du thème évoqué. Sur un plan visuel, nous avons notamment recours à un univers et une esthétique proches de la bande dessinée, puisque nous diffusons des images 2D animées assez spectaculaires qui sont réalisées par des dessinateurs habitués à faire des story-board.

Suite à la diffusion du documentaire, nous avons une discussion qui approfondit l'un des points évoqués. Cette discussion, je l'anime avec une intervenante récurrente qui est Clémentine Portier Kaltenbach (Secrets d’histoire, France 2) et un invité, spécialiste de la question. Celui-ci nous apporte un regard plus officiel et plus universitaire sur la thématique en question.

Nous avons choisi l'affaire des poisons pour notre premier numéro, car elle est très emblématique du contenu de l’émission. C’est d’abord un sujet de l’histoire de France. Ensuite, cette affaire se déroule au XVIIe siècle, ce qui nous permet de montrer que l’on peut traiter un sujet d’histoire à la télévision sans qu’il soit forcément contemporain ou riche en archives. Enfin, elle met en scène l’un des plus grands personnages de l’histoire, Louis XIV, mais nous permet aussi de découvrir un homme étonnant, Nicolas de La Reynie, le lieutenant général de police du Roi-Soleil. En fait, le premier grand policier en France.

Cette affaire présente également deux grandes zones d’ombre : — la dimension politique, car elle a servi de règlements de comptes entre deux clans qui se battaient à mort : celui de la famille de Colbert et celui de la famille de Louvois ; — son aspect finalement révélateur d'une époque. Cette affaire des Poisons n’est en effet que la partie émergée d'un phénomène beaucoup plus répandu au XVIIe siècle, celui des « poudres de succession ». Le poison était beaucoup plus répandu qu’on peut l’imaginer dans toutes les régions et dans toutes les couches de la population. Le nombre d'empoisonnements était considérable. L'affaire des Poisons n'est donc pas une anecdote ni un fait divers politique mais bien la traduction d’un profond phénomène de société. Sous le règne de Louis XIV, la mobilité sociale n’existait quasiment pas, et la plupart des biens s’héritait par transmission de charges, d’offices ou de patrimoine. Donc, l’un des moyens de bousculer cet ordre établi, de plier les cadres, était d’envoyer ad patres un certain nombre de personnes gênantes !"

 

Crédit photo © GAEL KERBAOL / France télévisions.

 

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C
<br /> <br /> Sinon, ce soir aussi, Arte : “Ils étaient les Brigades rouges” _ <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.arte.tv/fr/Comprend re-le-monde/histoire/731350.ht ml <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://videos.arte.tv/fr/video s/ils_etaient_les_brigades_rouges_1ere_partie_extrait_1_-4163260.html<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Rencontre avec Serge July : http://videos.arte.tv/fr/videos/il_etait_une_fois_les_brigades_rouges_bonus_rencontre_avec_serge_july-4163200.html<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://television.telerama.fr/television/les-brigades-rouges-sans-langue-de-bois,73203.php<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A travers le parcours chaotique de ces réprouvés de la Guerre révolutionnaire marxiste-léniniste, c'est l'histoire de toute une époque, celle du désanchantement de l'Après-68 qui conduisit les<br /> plus déterminés, les plus honnêtes aussi, à choisir le chemin tortueux, sanglant, douloureux et désespéré de la Lutte armée, donc à choisir d'ètre écrasé tôt ou tard : inutile de comparer les<br /> moyens des Révolutionnaires et ceux de la Réaction ... <br /> <br /> <br /> Cette réaction qui atteint son paroxysme avec le coup d'état de Nixon et Kissinger _ avec comme excécutant Pinochet et sa Junte _ au Chili et l'assassinat du Président Salvador Allende ou les<br /> meurtres en prison d'Andreas Baader, Ulrika Meinhoff, Gudrun Enslin et Karl-Hermann Raspe ! <br /> <br /> <br /> D'ètre écrasé physiquement, mais aussi idéologiquement, journalistiquement, car la Réaction détient aussi, et surtout, tous les moyens d'information et de propagande . <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Cette émission me parait tout à fait alléchante, et la période _ le Grand Siècle _ est réellement passionnante, du moins pour moi ... <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> J'allais passer à côté (peu de promo pour cette émission!), merci pour l'article donc ;)<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Je vais regarder par curiosité. On verra ce que ça donne, je reste sur mes impressions plus que favorables de l'émission de S. Bern l'été, un pur régal. A voir si cela sera aussi bien traité.<br /> <br /> <br /> <br />
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