A voir, ce soir : la mini série Occupation (3 FIPA d'or).

Minisérie britannique en deux parties, de Nick Murphy (2x1h30mn), Occupation est proposée ce vendredi 30 septembre 2011 dès 20h40.  Scénario : Peter Bowker.  Avec : James Nesbitt, Stephen Graham, Warren Brown, Nonso Anozie, Lubna Azabal.

Programmation sur Arte. 

Trois Fipa d’or en 2009 (meilleure série, meilleur interprète masculin pour Stephen Graham, meilleure musique originale).

Bafta 2010 de la meilleure mini série dramatique.

Prix Europa 2009 de la meilleure fiction.

Le destin de trois soldats britanniques dans la tourmente irakienne. Une minisérie d’une puissante acuité sur la réalité de la guerre. Emportés dans la tourmente irakienne en 2003, trois soldats britanniques tentent de se réadapter à la vie civile à Manchester. Mais chacun d’eux, mû par l’amour, l’intérêt ou l’idéalisme, finit par replonger dans le chaos de Bassora, alors qu’un nouveau pays émerge, entre fondamentalisme, éclatement des communautés, violence et corruption.

Peter Bowker, scénariste : Pourquoi une ficiton sur la guerr een Irak ?  "Quand le producteur Derek Wax me l’a proposée début 2004, j’étais un peu réticent. Pour lui, cette guerre représentait le Viêtnam de notre génération et j’étais d’accord, mais je ne voulais surtout pas la raconter telle qu’on la perçoit à travers les gros titres. En revanche, cela m’intéressait de montrer comment elle avait affecté la vie intime de ceux qui y étaient impliqués. J’ai regardé Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino et Les rois du désert de David O. Russell sur la guerre du Golfe. Mais pour la télévision, bien sûr, l’échelle était différente. J’ai donc choisi de partir d’un “incident” dont l’impact se révèle déterminant dans le parcours des protagonistes. Réunis lors d’une opération à Bassorah, trois soldats britanniques sont plus tard poussés à revenir, l’un par amour, un autre pour l’argent et le dernier par sa conscience. La dramaturgie se nourrit du fossé entre les expériences émotionnelles et l’incapacité à les exprimer, comme Mike dans le film, dont l’existence, structurée jusque-là, bascule". 

Peter Bawker ne voulait pas écrire une histoire pour expliquer a priori en quoi la guerre en Irak avait été une erreur. "Je préfère que les gens se forgent leur propre opinion. En ce sens, Occupation n’est pas polémique, mais certainement politique par définition. Quand George W. Bush et Tony Blair décident d’envahir l’Irak, comment cet acte politique affecte-t-il la vie de ceux qui sont en bout de chaîne, sans aucun pouvoir ? Il n’était pas question de montrer pendant trois heures les fautes et les atrocités commises, d’abord parce que cela n’a aucun intérêt dramatique et ensuite parce que c’est évidemment plus complexe. Mais que l’on ait été pour ou contre l’intervention, le crime selon moi réside surtout dans l’absence totale de perspectives envisagées pour l’après-guerre, révélatrice de l’arrogance occidentale". 

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