Polar inédit : Hiver rouge, de Xavier Durringer.

Paris sous la neige, à quelques jours du Nouvel An. Une jeune fille est assassinée. Malgré d’apparentes similitudes avec deux précédents crimes, le commissaire Rousseau ne croit pas à l’hypothèse du tueur en série que les journaux se plaisent à rabâcher. Mariella De Luca, jeune femme inspecteur, téméraire et secrète, est imposée à Rousseau dans son équipe. Au fur et à mesure de l’enquête, les deux policiers vont s’accorder pour résoudre une énigme prenant sa source en Italie, durant les années de plomb.

Réalisé par Xavier Durringer, Hiver rouge est diffusé pour la première fois ce vendredi 6 janvier à 20h35 sur France 2. Scénario de Gilda Piersanti et Gianguido Spinelli. D'après Gilda Piersanti (le roman Rouge Abattoir - éditions Le Passage).

Avec : Camille Panonacle (Mariella De Luca), Patrick Chesnais (Rousseau), Jane Birkin (Lili Rousseau), Gérald Laroche (Roubaix), Bruno Lopez (Borel), Michel Bompoil (François Montalembert), Brigitte Catillon (Françoise Berthier), Grégory Fitoussi (Fabrice Berthier), Christiane Milet (Delphine Fauvet) et Thomas Coumans (David Fauvet).

Xavier Durringer : "Ce qui m’a d’emblée frappé et séduit dans cette histoire, c’est qu’absolument tous les personnages y ont un monde caché, un passé plus ou moins obscur, un côté double... Cela vaut aussi bien pour De Luca (Camille Panonacle) que pour le couple Rousseau (Jane Birkin et Patrick Chesnais) ou le frère et la sœur Berthier (Grégory Fitoussi et Brigitte Catillon). Une double vie nocturne, un fils disparu, un passé révolutionnaire... Et au fond il est question chez tous ces gens de solitude, de secret et de quête. Pour autant, je ne me suis pas placé du côté de la psychologie. Au contraire, ce qui m’intéresse toujours d’abord et avant tout, ce sont les comportements, la possibilité de présenter un personnage à travers des actions et des situations sans le dévoiler entièrement. C’est ce que j’aimais chez Mariella De Luca : pouvoir montrer comment elle vit le jour sa vie de flic et la nuit sa vie de femme, en assumant ses désirs et ses fantasmes, le montrer explicitement mais sans porter de jugement ni apporter d’explication. Comment d’un côté elle refuse toute histoire d’amour possible en faisant de sa relation avec les hommes un acte sans paroles et sans lendemain. Et comment, de l’autre, elle doit faire des croquis des scènes de meurtres, comme s’il fallait laisser parler l’inconscient à travers le dessin, comme si elle ne pouvait pas penser entourée des autres, ce qui l’oblige à revenir la nuit sur les lieux, solitaire, à se mettre en danger, peut-être pour affronter sa propre peur. Du coup, tout cela rend l’histoire incroyablement complexe parce que, plus encore qu’à l’énigme, on s’attache aux émotions des personnages, et qu’une sorte d’enquête intime double l’enquête policière".

Crédit photo © Gilles Scarella - France télévisions

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