Soirée Brel - Barbara ce samedi : documentaire inédit et film.

Jamais oubliés, sans cesse redécouverts, Jacques Brel et Barbara continuent d’inspirer de nombreux artistes, toutes générations confondues, qui reprennent leurs chansons avec ferveur. CINÉ+CLASSIC met en lumière leur unique collaboration artistique, FRANZ, un film et non une chanson, né des liens profonds d’amitié qui existaient entre ces deux écorchés vifs. Ce samedi 11 février 2012 : À partir de 21H40.

21H40 TU SAURAS QUI JE SUIS.

22H35 FRANZ.

Ces deux programmes seront suivis à 00h25 du film LES ASSASSINS DE L’ORDRE de Marcel Carné, avec Jacques Brel.

TU SAURAS QUI JE SUIS 2011 – 52 min - France.

Un documentaire inédit de Jacques Lévy. Avec la participation de Sylvette Baudrot, France Brel, Danièle Èvenou, Juliette Gréco, Claude Lelouch, Edouard Molinaro, …

Jacques Brel et Barbara se connaissent depuis les années 1950. Les deux artistes se retrouvent au fil de leurs tournées, par hasard, ou faisant volontairement coïncider les dates de leurs concerts. Se vouant une affection et une admiration réciproques, chacune de leurs retrouvailles est l’occasion de dîners qui n’en finissent plus, d’interminables discussions drôles et complices. Généreux et entiers, bouffeurs de vie mais aussi sujets aux accès de désespoir, ils ont beaucoup de points communs. Le 1er janvier 1971, Jacques Brel invite Barbara à déjeuner et lui propose de partager l’affiche avec lui dans le premier film qu’il va réaliser, FRANZ. La longue dame brune se laisse convaincre. Les prises de vues se déroulent sur les plages belges de la mer du Nord, de mai à juillet 1971. L’ambiance sur le tournage est chaleureuse, palpitante, portée par un réalisateur poli mais qui sait parfaitement ce qu’il veut. Barbara, novice au cinéma, se plie sans broncher aux exigences de Brel. « C’est d’une grande tendresse, d’une grande cruauté, comme Brel, comme ses chansons et sous un ciel qu’il aime », déclare-t-elle à l’époque. Le film est en effet nourri des obsessions du créateur du Plat pays : la Belgique, la bêtise, les mensonges des femmes… FRANZ sort en 1972. Mais l'histoire d'amour bancale et attachante que raconte Brel ne rencontre pas vraiment son public.

En 1990, douze ans après la mort de Brel, Barbara chante Gauguin (lettre à Jacques Brel) et c’est au personnage qu’il lui avait offert qu’elle confie les derniers mots de la chanson : « Je signe Léonie, Tu sauras qui je suis. Dors bien ». Nourri par les précieux témoignages de proches ou de collaborateurs, le documentaire prend appui sur l’unique création commune de Brel et Barbara pour retracer la belle amitié née entre ces deux personnalités singulières aux univers marqués.

FRANZ 1971 – 91 min – France / Belgique.

Comédie dramatique de Jacques Brel, avec Barbara, Jacques Brel, Danièle Evenou, François Cadet et André Gevrey.

Dans le Nord de la France, les journées des pensionnaires d’une maison de repos sont faites de promenades sur la plage, de jeux et d’ennuis. Parmi eux se trouve Léon, doux rêveur suscitant les moqueries de ses camarades, et Léonie, arrivée récemment dans la pension. Peu à peu, une passion amoureuse s’installe entre les deux êtres…

"Cette oeuvre surréaliste mêlant cruauté, tendresse et poésie, met en scène un groupe de personnages désoeuvrés, figures inutiles plongées dans une longue et absurde attente. Parmi cette communauté repliée sur elle-même, se détachent les personnages de Brel et Barbara, deux marginaux au grand coeur. Léon, brave garçon un peu naïf, et Léonie, femme mystérieuse, se rencontrent au détour de leur singularité respective pour former un couple insolite, multipliant les touchantes maladresses ponctuées d’aveux vibrants. Truffé de références à l’oeuvre de son auteur, FRANZ est à prendre comme un kaléidoscope des obsessions et tourments de Jacques Brel, tel qu’il les exprime dans ses chansons : la Belgique, la bêtise et les femmes. OEuvre inclassable dans l’histoire du cinéma, FRANZ propose une grande liberté de forme en s’affranchissant des conventions du récit cinématographique classique".