15 Septembre 2024
Disponible dès ce lundi 16 septembre sur la plateforme Netflix, un bijou d'Isao Takahata : Le tombeau des lucioles.
Japon, été 1945. Les B-29 américains déversent des tonnes de bombes sur Kobé, qui s’embrase. Une pluie noire tombe sur la ville... Seita, 14 ans, et sa petite soeur Setsuko, 4 ans, se retrouvent orphelins. Fuyant une tante qui ne cesse de les brimer, ils se réfugient dans un bunker désaffecté, illuminé par des milliers de lucioles. Mais bientôt, Setsuko s’affaiblit faute d’alimentation et d’hygiène...
LE TOMBEAU DES LUCIOLES, le classique du Studio Ghibli, le 16 septembre. pic.twitter.com/q8JystXxE1
— Netflix France (@NetflixFR) August 19, 2024
Entre Allemagne année zéro de Rossellini et Jeux
interdits de René Clément, Le tombeau des lucioles
aborde de façon à la fois romanesque et réaliste le
thème des enfants face à la guerre. Les dessins,
d’une grande beauté, rendent à merveille l’univers
féerique dans lequel Seita et sa soeur s’acharnent à
survivre. Les lucioles ont cette légèreté onirique que
l’on retrouve dans l’ascension finale des sylvains
dans Princesse Mononoké ou cette poésie énigmatique
de la neige qui tombe dans Hana-bi de Takeshi
Kitano. Comme chez Kitano, la force de ces instants
de pure poésie est rehaussée et isolée par la violence
omniprésente. Le bunker où les deux enfants ont
trouvé refuge devient un sanctuaire de l’innocence
préservée. Ce contraste entre la relative légèreté formelle
du film d’animation et la gravité du propos fait
tout l’intérêt du film. Takahata démontre que l’animation
peut porter un message fondamental, raconter
l’histoire et faire oeuvre de mémoire.
Scénario : Isao Takahata, d’après la nouvelle d’Akiyuki Nosaka.
Musique : Yoshio Mamiya.
Production : Studio Ghibli.
Crédit photo © Akiyuki Nosaka / Shinchosha
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