16 Octobre 2019
Fahim, film réalisé par Pierre François Martin-Laval, est visible dans les salles dès ce 16 octobre.
Avec Isabelle Nanty, Gérard Depardieu, Assad Ahmed.
Forcé de fuir son Bangladesh natal, le jeune Fahim et son père quittent le reste de la famille pour Paris. Dès leur arrivée, ils entament un véritable parcours du combattant pour obtenir l’asile politique, avec la menace d’être expulsés à tout moment. Grâce à son don pour les échecs, Fahim rencontre Sylvain, l’un des meilleurs entraîneurs d’échecs de France. Entre méfiance et attirance, ils vont apprendre à se connaître et se lier d’amitié. Alors que le Championnat de France commence, la menace d’expulsion se fait pressante et Fahim n’a plus qu’une seule chance pour s’en sortir : être Champion de France.
PEF, réalisateur de ce long-métrage :
"Le 15 février 2014, je regarde à la télé On n’est pas couché. Laurent Ruquier interviewe un jeune bangladais de quatorze ans à l’occasion de la sortie de son livre, Un roi clandestin. Je n’en ai encore jamais entendu parler, mais je suis à la fois fasciné et bouleversé par ce garçon qui raconte d’une voix calme et posée, pourquoi, à l’âge de huit ans, il a dû soudainement quitter sa mère et son pays natal ; comment, ensuite, après avoir débarqué avec son père en France, sans en connaître ni la langue, ni la façon de vivre, il a réussi à survivre et à devenir, quatre ans plus tard, malgré son statut de SDF sans papiers, le champion de France d’échecs des moins de 12 ans. Quel parcours ! Mon sang de cinéaste ne fait qu’un tour. J’ai aussitôt envie de faire un film".
Parce que pour le réalisateur que je suis, l’histoire de Fahim est « extraordinaire ». Elle relève à la fois du conte de fées et du drame social. On peut l’aborder, soit sous l’angle d’un enfant qui arrive à sortir de l’enfer, soit sous celui d’un gamin brutalement séparé de sa mère pour fuir un pays où il est en danger de mort. Si les contes ont beaucoup influencé ma façon de filmer, en revanche, le drame n’y a encore jamais fait irruption. Pour Fahim, je sens que je dois tenter une « première ».
Je suis cinéaste, mais je suis aussi père. Dans la vie, rien ne me révolte plus que les injustices faites aux enfants. Alors, forcément, l’histoire de Fahim me chamboule. Je suis d’autant plus secoué que je réalise que j’ai dû croiser son père quand il vendait des roses à la sauvette à Paris, ou qu’il dormait dans les parkings de Créteil où je me rends parfois pour des avant-premières. Je m’en veux de ne pas lui avoir prêté attention, ni à lui, ni à son fils, qui ne devaient pas être loin. Je me dis qu’en leur consacrant un film, ce sera ma façon, sinon de me débarrasser d’un sentiment de culpabilité vis à vis d’eux, de témoigner, à travers leur histoire, sur le sort des demandeurs d’asile qui sont dans leur grande majorité des gens menacés de mort dans leur pays."
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