Où ont été tournées les scènes de Les combattantes, série diffusée sur TF1 ?

Pendant quatre semaines, dès ce lundi, programmation de la série française inédite Les combattantes, sur TF1.

Si vous voulez lire les résumés des premiers épisodes, c'est par ici. Focus sur les lieux de tournage des huit épisodes...

Le tournage s'est établi dans 3 régions : le Grand Est pour les extérieurs, l’Île-de-France pour les intérieurs et les scènes d’avion en vol (extérieur et studio), et les Hauts-de-France.

Chef décorateur, Hervé Gallet précise que dans les Hauts-de-France, il a été tourné les intérieurs du couvent/hôpital. "Nous nous sommes installés dans l’abbaye de Valloires et la chartreuse de Neuville, complètement en craie blanche. Cette dernière était en assez mauvais état et nous avons dû y faire beaucoup de travaux. Nous avons notamment restauré toutes les portes d’un couloir de 100m de long, nettoyé les sols pour leur redonner leur couleur d’origine... Ce sont des endroits très grands dont la restauration prend par conséquent beaucoup de temps."

Les extérieurs ont essentiellement été tournés dans les Vosges. A l’origine, souligne le chef décorateur Hervé Gallet, l’histoire avait été pensée pour se dérouler dans le nord de la France, le front le plus évident lorsque l’on évoque la Première Guerre mondiale. "Mais je ne voulais pas me retrouver au milieu des champs de betteraves, que j’imaginais trop plats, remplis d’éoliennes et de poteaux électriques. Quand la productrice m’a demandé des dossiers artistiques pour alimenter le début de l’écriture, les lieux et la période exacts de la série n’étaient pas encore totalement définis. J’ai rapidement pensé aux Vosges. Cette région offre une nature magnifique, avec une végétation variée, des petites montagnes, du relief et des lacs. Les villes aussi sont belles car en 1900, la SNCF emmenait une population aisée dans les stations balnéaires qui se sont enrichies. Il reste de très beaux bâtiments de cette époque. En plus, cette zone a réellement été sur la ligne de feu pendant la Première Guerre mondiale. Je suis donc allé en repérage pour faire des photos. Elles ont plu et l’histoire a été transposée dans cette région. L’idée a été accueillie avec un peu de réserve dans un premier temps car en termes de logistique, c’était un peu compliqué. Mais finalement, en voyant dans les sapins verts les soldats en bleu et rouge, mais aussi les cheveux flamboyants d’Audrey Fleurot, Alexandre Laurent m’a dit qu’il était très satisfait du résultat".

A Senones et Plombières-les-Bains, tournage de scènes à l’extérieur du couvent/hôpital, la gendarmerie et le village. 90 tonnes de terre pour cacher le macadam !  Hervé Gallet : "J’ai mélangé de la terre rouge des Vosges à une autre variété, d’une couleur un peu violette, que j’ai trouvée dans l’Allier. Ce mélange apportait une teinte intéressante. J’ai aussi refait beaucoup de façades de boutiques. Sur un film d’époque, le mobilier urbain, très présent, pollue constamment l’image. Nous devons cacher les sonnettes, les boîtes aux lettres, les lignes de stationnement... Sur la place de Senones trônait par exemple un monument aux morts de plus de 7m de haut que j’ai masqué sous une tour de guet de 8m. Il faut constamment s’adapter, essayer de fermer les points de vue en sachant que le réalisateur va rester dans une zone précise. Et si en post-production, les effets numériques effacent les éléments auxquels on ne peut pas toucher, j’essaye d’en masquer un maximum pendant le tournage".

Autre lieu de tournage: le bordel a pris place dans un manoir à une quarantaine de kilomètres à l’est de Paris, dans le village de Crèvecœur-en-Brie.