7 Octobre 2024
L'animateur et producteur Patrick Sabatier - Avis de Recherche, Porte-Bonheur, Le Jeu de la Vérité - avait connu un beau succès critique et public avec son premier roman, La lettre.
Pour ce livre paru en 2022, l'auteur s'était fortement inspiré de la vie de ses parents. Un roman en trompe l’œil "où récit personnel, souvenirs et saga romanesque s’entremêlent habilement et où la sincérité de l’auteur nous touche au plus profond", indiquait l'éditeur.
Les éditions du Rocher publieront ce mercredi le second roman de Patrick Sabatier, Ne le dis surtout pas à Paul. Il sera vendu environ 20 euros.
« Ne le dis surtout pas à Paul. » À qui peut bien s'adresser cette mystérieuse phrase griffonnée au dos de la photo de classe de la troisième B ? Si Paul a reconnu l'écriture de sa mère, Emma, il s'interroge. Que voulait-elle lui cacher ? Quel était ce secret qu'elle souhaitait taire à tout jamais ?
Dans le prolongement de La Lettre, Patrick Sabatier poursuit sa quête intime, à travers Paul Saran, son double romanesque. "Il se livre ici à son propre Avis de Recherche, replongeant dans chaque époque de sa vie et se souvenant du « temps des copains », sans oublier les nombreuses personnalités qu'il a pu croiser dans sa carrière", est-il communiqué.
Entre célébrité et anonymat, il se confie totalement au détour de ses amitiés d'hier et de ses émotions d'aujourd'hui.
Le début :
"Ce fut en voyant la couverture de mon premier roman, ce portrait grisé de femme mystérieuse au visage masqué d’un ruban rouge, que je pris réellement conscience de la maladresse de mon entreprise, enfin, ce que je pensais être une maladresse.
Le livre était là, palpable, vivant, lisible, ouvert aux autres. De quelle légitimité étais-je garant ?
Avais-je vraiment eu raison d’ écrire ce premier roman ?
Roman qui révélait au grand public l’étonnant secret enfoui de ma mère. Emma, cette mère courage qui avait dissimulé toute sa vie la douleur d’un enfant qu’un destin tragique lui avait arraché. J’avais voulu lui rendre hommage, lui offrir une parole qu’elle n’avait jamais osé prendre – autre temps, autres mœurs –, et peut-être utiliser cette petite voix pour se faire l’ écho de toutes ces femmes qui s’ étaient tues dans l’ indifférence et le poids des conventions sociales. Mais, finalement, de quel droit avais-je pris cette décision ?
Désirant, plus que tout, révéler cette incroyable histoire qui m’avait bouleversé, j’avais dévoilé un mystère, qui me touchait de près, certes, mais qui n’ était pas le mien. Non, ce secret ne m’appartenait pas ! Je m’ étais invité par effraction dans l’ histoire intime de mes parents en prenant le risque de ne pas mettre la lumière au bon endroit.
Mais on ne choisit pas toujours ce que l’on doit faire ou ne pas faire. Les derniers événements survenus me l’ont démontré…
Je vais vous expliquer pourquoi.
Je m’appelle Paul, Paul Saran.
Qu’est-ce que je ne devais pas savoir ?"
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