À ne pas louper sur myCANAL, Les disparues, création documentaire Canal+ Docs.

À ne pas louper sur myCANAL, Les disparues, création documentaire Canal+ Docs.

À voir dès à présent sur myCANAL (ou ce mercredi à 21 heures sur Canal+ Docs), Les disparues. Un film inédit, de Sabrina Van Tassel. Création documentaire Canal+ Docs.

Mary Ellen Johnson-Davis a disparu il y a plus de deux ans de la réserve indienne de Tulalip près de Seattle. Parce que l’enquête est au point mort, ses sœurs et d’autres membres de la tribu se lancent à sa recherche. Leur quête révèle une triste réalité : les femmes amérindiennes sont assassinées à un rythme alarmant.

Les problèmes de juridiction tribale ont transformé les réserves en zones de non-droit et en terrains de chasse pour les prédateurs. La plupart des crimes restent non résolus et sont commis par des non-autochtones. Mais cette crise a des racines historiques et émane du génocide créé par des politiques institutionnelles visant à éradiquer toute une culture.

Ce film met en lumière le poids du traumatisme générationnel et de la discrimination que les femmes autochtones continuent de subir.

Les femmes dans ce film :

Deborah Parker est une militante et l’ancienne vice-présidente de la tribu de Tulalip. En 2013, elle a fait campagne avec succès pour protéger les femmes amérindiennes victimes de violences domestiques par des non-autochtones vivants sur les terres tribales. Elle dirige actuellement une organisation qui vise à reconnaître les abus systémiques qui ont eu lieu dans les pensionnats amérindiens. En octobre 2024, elle a œuvré aux côtés du président Joe Biden pour obtenir des excuses du gouvernement américain.

Teri Gobin, dont le nom tribal est “Sha-ha-ha-los”, est la cheffe de la tribu de Tulalip dans l’état de Washington. Elle perpétue fièrement l’héritage de son défunt père, Stan Jones “Scho-Hallem” qui a siégé au conseil de Tulalip pendant 44 ans, dont 26 en tant que chef de tribu. Un survivant des pensionnats, il a consacré sa vie à restaurer la culture et la langue de la tribu.

Nona et Gerry sont les sœurs de Mary Ellen. Avec leur cousine Lynette, elles continuent de chercher en vain leur sœur depuis des années. Elles viennent d’une des plus grandes familles de Tulalip. Enfants, elles ont été retirées de la tribu, dépouillées de leur culture et placées en famille d’accueil avec une famille non autochtone. Pendant des années, Nona et Mary Ellen ont été abusées sexuellement par leur père adoptif. Les sœurs ont poursuivi l’État de Washington pour non-assistance à personne en danger et ont obtenu une compensation.

Roxanne White a consacré sa vie à aider les familles amérindiennes à rechercher leurs proches disparus. Enlevée et agressée sexuellement pendant son enfance, puis victime de trafic sexuel, elle a perdu plusieurs de ses proches. Son expérience personnelle lui permet de soutenir les familles touchées par des féminicides dans les communautés autochtones urbaines et rurales.

Deb Haaland a marqué l’histoire en 2021 en devenant la première Amérindienne à être nommée secrétaire à l’Intérieur des États-Unis. Déterminée à mettre en lumière les affaires de femmes autochtones disparues et assassinées, elle a créé une unité d’enquête au sein du Bureau des affaires indiennes. Elle a également lancé une enquête fédérale sur les pensionnats amérindiens gérés par le gouvernement, mettant en évidence un siècle de maltraitance dans des centaines de ces écoles à travers les États-Unis.

 

À ne pas louper sur myCANAL, Les disparues, création documentaire Canal+ Docs.

Sabrina Van Tassel :

"Mon objectif en tant que réalisatrice a toujours été de défier le stéréotype qui marque souvent les plus vulnérables de notre société. Il était important pour moi dans ce film, d’explorer la source du traumatisme transgénérationnel qui mène à l’addiction. Car aux Etats-Unis, les préjugés que subissent les femmes autochtones sont terribles. Le mythe selon lequel elles « veulent » disparaître, qu’elles sont toutes dépendantes aux drogues et à l’alcool, et qu’elles sont en quelque sorte responsables de leur sort, remonte à loin.

Ce racisme systémique est profondément ancré dans la société américaine. Un génocide a eu lieu en Amérique. Il a impliqué des massacres, des terres volées, des traités brisés, des politiques institutionnelles, une destruction consciente de la culture et de l’histoire et des abus sexuels massifs. Le but était d’éradiquer et de détruire l’esprit indigène. Aujourd’hui, des lois tribales complexes et des juridictions fragmentées ont créé des refuges pour les violeurs et les tueurs. Une atrocité a été remplacée par une autre, mais les femmes continuent de payer le prix fort.

À travers ce film, j’ai cherché à exposer comment l’héritage du passé est la base du présent. Comment le traumatisme a été transmis d’une génération à l’autre, permettant à une épidémie de perdurer. C’est un acte de réparation de ma part, pour les injustices commises contre mes sœurs indigènes. Des femmes fortes, résilientes et dignes. Dans l’espoir qu’en reconnaissant leurs blessures, le cycle puisse être brisé."

Crédit photos © TAHLI Films.

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