A voir ce dimanche à 22h20 sur France 5, un documentaire inédit : "Ebola, ce n'est pas une maladie pour rire".
Ebola, virus redoutable qui tue 85% des personnes infectées ! En 2003, l'épidémie de fièvre hémorragique dont il est le responsable a fait plus d'une centaine de victimes, dans les villages
isolés du nord du Congo, avant d'être contrôlée.
C'est dans cette région, à plusieurs journées de piste de la capitale que la caméra de Frédéric Brunnquell entraîne le téléspectateur, 4 ans après la catastrophe, "pour
comprendre comment une épidémie foudroyante bouleverse une société et donner la parole à des gens qui n'existent habituellement que sous la forme de statistiques dans les bulletins
épidémoliogiques"...
Sur place, rien n'a changé et les langues se délient. Les habitants pensent toujours que le virus est une arme utilisée par de puissants sorciers pour les tuer. L'évocation même de la
maladie risque d'attirer le mauvais sort. L'arrivée des Blancs ravive les mauvais souvenirs, d'autant plus que l'équipe médicale venue combattre l'épidémie en 2003 a été accusée, tout comme les
soignants et les bénévoles de la Croix-Rouge locale, de répandre la maladie.
Devant le fossé des cultures et l'incompréhension de la population (qui ont coûté la vie à 4 personnes considérées comme des sorciers et lynchées ! ), l'Organisation Mondiale de la Santé
avait fait appel à un anthropologue pour essayer d'adapter les pratiques médicales aux coutumes des autochtones.
Pendant toute la durée de son séjour, le docteur Epelboin n'a jamais cessé de filmer. Ce sont ces images qui permettent de revenir en arrière, de replonger dans le contexte douloureux et complexe
de l'époque, de comprendre les peurs et les motivations des villageois, et de suivre le travail délicat des soignants.