La traque : le combat des Klarsfeld.










Vendredi dernier,
nous vous faisions part de la programmation du téléfilm La traque sur C+ le 10 mars. Voici plus de détails sur cette fiction française inédite.




Réalisée par Laurent Jaoui, elle met en vedette Yvan Attal, Franka Potente, et dans le rôle de Barbie Hanns Zischler.Et relate le combat du couple Klarsfeld contre Klaus Barbie.




L'histoire :


Juin 1971 : le tribunal de Munich accorde un non-lieu à Klaus Barbie, faute de preuves. Le "boucher de Lyon" échappe ainsi à tout risque de procès. Pour Serge et Beate Klarsfeld (incarnés par Yvan Attal et Franka Potente), casser ce non-lieu devient un enjeu crucial.

Car les grands décideurs de la Shoah, que le couple tente de traîner depuis des années devant les juges, risquent de bénéficier de ce précédent.



Le couple Klarsfeld, qui n'a ni fortune personnelle ni soutien d'aucune sorte, constitue un dossier complet sur les crimes contre l'humanité perpétrés par Barbie, comprenant l'ordre de déportation des enfants d'Izieu. Beate part à Munich convaincre le juge allemand de rouvrir le dossier Barbie.



Le juge de Munich finit par plier. Il lui fournit même les photos d'un individu suspecté d'être Klaus Barbie, prises à La Paz quelques années auparavant : l'espoir d'un procès se concrétise, mais encore faut-il retrouver le criminel.



Serge et Beate se lancent dans une véritable enquête policière. La chance leur donne un coup de pouce. Le journaliste Herbert John, qui vit au Pérou, découvre que son voisin, Klaus Altman, est l'homme de la photo...



Mais les hommes politiques français, pourtant pris à partie par Serge, refusent de demander l'extradition d'Altman. En janvier 1972, Beate s'envole pour Lima afin d'aller réclamer cette extradition sur place.



Klaus Altman nie avec force. Mais dès l'arrivée de Beate au Pérou, il rentre se réfugier en Bolivie où son ami Banzer, le dictateur en place, le prend sous son aile. C'est compter sans l'obstination de Beate qui le suit tout en alertant la presse.



George Pompidou finit par demander officiellement l'extradition du criminel nazi. Mais Beate est expulsée du pays sans parvenir à obtenir son arresation.



Le journaliste Ladislas de Hoyos (interprété par Xavier de Guillebon), entre temps venu à La Paz pour couvrir l'affaire, parvient cependant à interviewer Klaus Altman qui persiste dans son déni. Une fois l'interview diffusée en France, ce sont des centaines de victimes juives qui reconnaissent leur bourreau, donnant raison aux Klarsfeld.



( Le téléfilm retracera ensuite ce qui s'est passé jusqu'à l'arrivée sur le sol français en 1983, après 12 ans de traque ininterromue, de Klaus Barbie. Notamment comment les Klarsfeld ont arrêté in extremis une tentative de meurtre contre Barbie pour donner une chance à la justice.)









Serge et Beate Klarsfeld :

"Pour nous, Barbie était un criminel nazi emblématique : le bourreau de Jean Moulin et des 44 enfants d'Izieu, dont nous avons fait revivre la mémoire. A partir du moment où nous avons révélé publiquement où était Barbie, il s'agissait d'un affrontement avec lui. Si Barbie nous échappait, le camp des bourreaux et des oppresseurs gagnait.


Il nous fallait mettre fin à sa scandaleuse impunité. La chance nous a souri, ajoutée à une volonté qui n'a pas connu de défaillance.


C'est ainsi que malgré le temps qui s'était écoulé, malgré l'espace que Barbie avait mis entre le lieu de ses crimes et celui de son refuge, le bras de la justice s'est abattu sur lui...


Pour tous ceux qui ont souffert de la "nuit" et du "brouillard" nazis, ce fut un rayon de soleil
".




Serge Klarsfled est né en 1935 en Roumanie. Historien, écrivain, il est devenu l'avocat de la cause des déportés en France. Il a lui-même échappé à la Gestapo à Nice en 1943 mais son père fut déporté et tué à Auschwitz. Son épouse et lui sont à l'origine des procès contre Barbie, Bousquet, Leguay, Papon et Touvier.




Beate Klarsfeld est née en 1939 à Berlin. Elle s'est fait connaître du public, en 1968, en giflant le chancelier ouest-allemand Kiesinger, qui était membre du parti nazi pendant la Seconde guerre mondiale. Les médias étaient présents. Elle est alors devenue le symbole de la jeune génération qui gifle le "père" nazi.




Photos copyright Dario Berman, Jean-Louis Sanzogni, Elvézir Films.




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T
Une de 110 minutes.
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S
Combien de parties svp ?
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T
Petit Lion, on a assuré une couverture minimum depuis novembre de la Star Ac', ça n'est pas pour se farcir un résumé live du prime ce soir ;))
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V
p'tit lion, c'est pas vraiment le sujet du fil ici !!
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P
Les sites imédias et morandini ne parlent quasi que de la star ac ademy aujourd'hui. Et vous, rien ? Ou un live ce soir sur le blog ?
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X
Aucun commentaire, même si ça me démange sur les fils de... qui ne sont pas toujours à la hauteur de l'oeuvre parentale. Apparemment, traverser un arrondissement en roller suffirait pour briguer un poste de député... Bref, j'espére juste que les producteurs n'auront pas d'ennui avec Herbert Lieberman, l'auteur du fabuleux Nécropolis qui a aussi rédigé un livre titré "la traque" et qui raconte la même histoire (je ne crois pas que les Klarsfeld soient mis explicitement en scène d'ailleurs).
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L
Bertrand, c'était Nazi Hunter: The Beate Klarsfeld Story, avec Farrah Fawcett.
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B
au passage, je n'étais pas au courant pour Hadislas de Hoyo. Il présentait le jt sur tf1 un moment ou était envoyé spécial.
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B
1er téléfilm pour Attal je crois.Envie de voir ce téléfilm pour ma part. J'ai souvenir d'un film américain, vu aux Dossiers de l'écran sur ce couple.
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O
C'est sur, c'est moins vendeur que des tas de "papiers" sur la star ac, mais merci de préférer le qualitatif au quantitatif ;-)
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F
Article très intéressant, merci :)
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