Dans une lettre ouverte au président chinois, Hu Jintao, 127 athlètes lui demandent de protéger la liberté d'expression et la liberté religieuse dans(son) pays, y compris au Tibet,
de ne plus "emprisonner" les défenseurs des droits de l'Homme et de "mettre fin à la peine de mort". Selon le Nouvel Obs. via agences.
La sprinteuse Muriel Hurtis-Houairi, et le perchiste Romain Mesnil font partie des signataires de cette lettre qui se conclut par "Le monde entier a les
yeux rivés sur la Chine. Votre décision sur ces sujets déterminera le succès des Jeux olympiques et l'image que le reste du monde aura de la Chine à l'avenir".
Le site 89 s'interroge : ces athlètes seront-ils sanctionnés ? "En plus d’exprimer une opinion politique sur un média non accrédité, cette lettre ouverte contrevient à une règle fondamentale
inscrite dans « Le Guide de l’athlète », à la page 45: « Les responsables désignés de la délégation sont les seuls à pouvoir communiquer sur toute situation de crise, ainsi que
sur tout sujet qui ne serait pas directement rattaché à la compétition sportive. »"
Julien Martin, de Rue
89, écrit que cette règle, comme toutes les autres, « s’étend de la période qui débutera huit jours avant la cérémonie d’ouverture et se terminera à la fin du
troisième jour suivant la cérémonie de clôture, à savoir du 1er août 2008 au 27 août 2008 » (page 22). En publiant la lettre ouverte le 7 août, ces athlètes tombent donc sous le coup de la
sanction prévue à la page 49:« Une accréditation accordée à une organisation ou à une personne à l’occasion des Jeux olympiques peut être retirée sans préavis à la discrétion du
CIO, ceci afin d’assurer le respect des présentes directives. Le CIO se réserve le droit de prendre toute autre mesure jugée nécessaire en
rapport avec le non respect de ces directives, y compris une action judiciaire pour dommages et intérêts et l’application de toute autre sanction. »Le Comité international olympique
osera-t-il appliquer son règlement à la lettre et se discréditer dès avant le début des épreuves, au nom du respect d’une charte spécialement édictée pour éviter la politisation d’une compétition
qui ne demande qu’à l’être?"